Cameron's fic

Cameron a six ans. Il vit près de Fukuoka, dans une petite ville côtière du Japon, avec son père, Dosan, sa mère, Fuyu et son petit frère, Akemi, trois ans. Mais un jour, son père rentre du travail, complètement déprimé, et dit à sa femme de partir avec ses deux fils dans une autre ville, loin. Fuyu ne comprend pas, et Dosan lui explique qu'il a dû assumer les dettes des autres, et que maintenant, il est ruiné. Fuyu comprend qu'elle doit partir, cependant, elle ne veut pas laisser son mari seul. De plus, elle craint de ne pouvoir s'occuper seule de deux enfants. Elle choisit de laisser le plus jeune, Akemi, avec Dosan et quitte la maison avec Cameron.

Cameron se retrouve soudain près de Tokyo, à Inazuma. Il ne connaît personne, mais il sait qu'il va devoir se trouver des amis sous peine de finir rejeté. Il parcourt la ville avec son ballon de foot au pied, regrettant de ne plus pouvoir jouer avec son frère.
Quelques mois après son installation, il se rend dans le parc de la ville. Mais personne ne veut jouer au foot avec lui. Alors il longe le parc sans même se rendre compte qu'il se dirige droit vers le repère des collégiens.
Énervé par le rejet des autres, il pousse plus fort son ballon qui atterri dans les pieds d'un grand. Celui-ci lève la tête et un sourire mauvais apparaît sur son visage.
- Alors, petit, on fait pas attention?
Cameron, apeuré, recule, mais un deuxième garçon lui bloque le passage. Il le prend par le col de son t-shirt et le plaque contre le mur. Cameron retient ses larmes.
- Laissez-moi... tranquille! Et rendez-moi mon ballon!
Les cinq garçons de la bande éclatent de rire.
- Tiens, dit l'un d'eux, voilà ce qu'on en fait de ton ballon!
Il prend le ballon des mains de son copain, sort un couteau de sa poche et le plante dans la balle. Celle-ci crève et le garçon la balance vers le fond du repère, où elle heurte des planches posées en équilibre. Cameron se dégage et court récupérer sa balle, mais il trébuche. Les planches de bois commencent alors à chuter vers lui, menaçant de l'écraser. Cameron est assis, le ballon crevé dans ses mains, et il ne sais pas quoi faire.
C'est alors qu'un autre ballon vient dévier la planche. Cameron est sauf. Il s'écarte tandis que les collégiens fuient en courant. Puis il tourne la tête et aperçoit celui qui a tiré: un jeune garçon de onze ou douze ans, avec des cheveux violets sombres, un jean gris et un sweat à capuche. Celui-ci esquisse un sourire, puis tourne les talons et disparaît.
C'est alors qu'un enfant de son âge s'approche de Cameron. Il a des cheveux bleus avec une queue-de-cheval, de grands yeux gris et il a l'air soucieux.
- Est-ce que ça va? demande-t-il à Cameron.
Celui-ci ne répond pas. Il est absorbé dans la contemplation du ballon qui lui a sauvé la vie. Il est tout poussiéreux et abîmé, avec un éclair dessiné dessus.
- Eh oh! appelle l'autre garçon.
Cameron lève brusquement la tête.
- Hein, euh, oui, ça va, merci.
- Qu'est-ce qui s'est passé, ici?
Cameron hésite, puis raconte l'histoire. Lorsqu'il a fini, le garçon lui prend le ballon crevé des mains, le met dans la poubelle, ramasse l'autre et lui tend:
- Tiens, dit-il. Prends celui-là, ça te fera un souvenir.
- Euh... Merci.
- Alors comme ça, tu aimes le foot?
- Oui! s'exclame Cameron. J'adore ça.
- Super! Moi aussi! Au fait, je m'appelle Nambo.
Et il l'entraîne vers un coin tranquille, à l'ombre. Là, Cameron et son nouvel ami joue au foot pendant des heures, jusqu'à ce que la nuit tombe. Alors, Cameron pense que sa mère doit s'inquiéter. Il dit au revoir à Nambo et rentre chez lui.
Lorsqu'il arrive à la maison, sa mère s'écrit:
- Enfin, Cameron, ce n'est pas trop tôt! Tu m'as fait peur! La prochaine fois, si tu rentres aussi tard, tu ne sortiras plus!
Cameron sourit, car quoique dise sa mère, il a passé une très bonne soirée avec Nambo.
Cameron et sa mère mange tranquillement, puis il va se coucher. Le lendemain, il retrouve Nambo et ils jouent ensemble au foot, puis ils rentrent épuisés chez eux. Ils ne se quittent plus.
Pendant quatre ans, les deux amis se rapproche de plus en plus. TOus les jours, ils se retrouvent au même endroit pour taper dans le ballon. Puis vient le temps d'entrer au collège. Cameron a découvert que le symbole sur son ballon est celui du collège Raimon, et il convainc sa mère de le laisser y rentrer. Nambo le suit.
Le jour de la cérémonie d'ouverture, Cameron cherche le club de foot tandis que Nambo choisit de s'inscrire au club d'athlétisme. Cameron apprend alors qu'il n'existe pas de club de foot. Nambo le console et lui propose de s'inscrire à l'athlétisme, mais Cameron refuse.
Pour la première fois, Cameron et Nambo ne sont pas dans la même classe. Cameron s'installe au troisième rang, près de la fenêtre. A la fin de la journée, un garçon brun aux cheveux courts s'approche de sa table pendant qu'il range ses affaires.
- Salut! Je m'appelle Seiichi! J'ai remarqué que tu avais passé la journée seul, et moi non plus, je n'ai pas d'ami ici, alors j'ai pensé qu'on pourrait s'entendre.
Cameron sourit à Seiichi et hocha la tête.
- Moi, c'est Cameron Zane. C'est vrai que mon seul ami ici et dans un autre classe...
Les deux garçons quittèrent la salle de classe ensemble, puis Cameron remarqua que Nambo l'attendait au portail.
- Désolé, Seiichi, je dois te laisser! On se vois demain!
Il agita la main et regarda partir son nouvel ami, puis rejoignit Nambo.
- Tu t'es fait des copains? demanda celui-ci.
- Oui, il s'appelle Seiichi. Et toi?
- J'ai rencontré deux gars, et une fille sympa.
- Ah oui? Comment ils s'appellent?
- Les gars c'est Masaji et Benkei. La fille, je crois que c'est Sae.
- Et ils sont sympas?
Les deux amis continuèrent de parler jusqu'à la maison de Cameron, puis Nambo partit de son côté.
- A demain! lança Cameron.
Nambo lui répondit en agitant la main.
En poussant la porte, Cameron enleva ses chaussures et posa son sac par terre. Puis il se dirigea vers la cuisine où sa mère commençait à préparer le repas.
- Tiens! Tu es rentré! Alors, comment c'était?
- Pas mal... répondit Cameron en croquant dans une pomme.
- Et bien, tu en fait, une tête! Allez raconte! Tu a pu t'inscrire au club de foot?
- Il n'y en avais pas.
- Oh! Je suis désolé...
- Pas grave. Bon, je sors! A toute à l'heure!
Cameron monta dans sa chambre, enleva son uniforme, mit son t-shirt rouge, sa veste sans manches rouge et jaune, son short beige et ses baskets bleues, puis redescendit et sortit. Il passa la fin de l'après-midi à flâner parmi les maisons, puis rentra chez lui, mangea et se coucha. Il eut du mal à s'endormir, et lorsqu'il sombra dans un sommeil agité, la lune était déjà haute dans le ciel.

Fin du Chapitre 1

Au fil des jours, Cameron rencontrait de plus en plus de gens et s'éloignait de Nambo. Celui-ci passait ses après-midi à courir avec les membres du club d'athlétisme et les deux garçons n'avaient plus jouer au foot ensemble depuis la veille de la rentrée.
En plus de Seiichi, Cameron fit la connaissance de Makoto, un autre garçon de sa classe, et de Kano, un membre du club de journalisme assez ennuyant.
Il faillit s'inscrire au club de tennis, mais il ne le fit pas, se rappelant de la promesse qu'il avait faite à Nambo de ne s’inscrire dans aucun club sauf celui de football.
Un jour que Seiichi et lui retournaient en cours après avoir assisté à un entraînement de baseball, les deux garçons passèrent devant le local délabré et abandonné du club de foot. D'habitude, ils n'y faisaient pas attention, mais ce jour-là, ils virent du mouvement à l'intérieur et s'arrêtèrent, étonnés. C'est alors qu'un garçon aux cheveux courts et bruns, portant un bandeau orange et un survêtement du collège, sortit et s'approcha d'eux.
- Salut! Je suis Masaji Kitano! Capitaine du club de foot. Et je vous présente Sae. Elle est manageuse.
Une jeune fille sortit derrière lui du local. Elle portait un survêtement orange et blanc.
- Je me souviens que Nambo m'a parlé de vous. Vous êtes dans sa classe, pas vrai? demanda Cameron.
- Oui.
- Mais il n'y a pas de club de foot, à Raimon! s'exclama Seiichi.
- Ben maintenant, si! J'ai convaincu le principal de me laisser le recréer. C'est le professeur Fijuyori qui est l'entraîneur. C'est un bon prof de sport. Quand on aura une équipe, on pourrat tout gagner!
- Il faudrait déjà que tu ai une équipe, objecta Seiichi.
- Justement, dit Masaji, ça ne vous intéresserai pas de rejoindre le club?
Cameron sourit: il avait penser ne jamais pouvoir jouer au foot à Raimon, et voilà que Masaji lui offrait son rêve sur un plateau d'argent! Il se tourna vers Seiichi.
- Tu sais, moi, ça me dit vraiment de rejoindre ce club. T'en dis quoi?
Seiichi ouvrit des yeux ronds.
- Allez, quoi! On n'a rien a perdre! le motiva Cameron.
Seiichi fit mine de réfléchir, puis soupira.
- D'accord, si ça te dit...
- Génial! s'exclama Cameron.
Puis se tournant vers Masaji, il lui dit:
- C'est d'accord, on veut bien faire parti de ton club.
- Merci beaucoup! Maintenant, on est trois dans l'équipe. Vous jouez à quel poste?
- Milieu, dit Seiichi.
- Attaque pour moi, répondit Cameron.
- Super! Moi je suis gardien.
- Bon, on veut pas te couper, Masaji, dit Seiichi, mais on a cours, là.
- Ok. A la prochaine, alors.
- On essayera de passer tout à l'heure! lança Cameron tandis qu'ils se dirigeaient vers le bâtiment des sixièmes.
L'après-midi passa trop lentement aux yeux de Cameron qui avait hâte de retourner au local. Lorsque enfin, la cloche sonna, Cameron prit Seiichi par le bras et les deux garçons se précipitèrent vers le local. Masaji était déjà là, en train de sortir les ballons. Les trois amis s'entraînèrent jusqu'à ce que ferme le collège et qu'ils soient mis à la porte par le vigile. Ils rentrèrent chez eux, épuisés.
Pendant tout le reste de l'année, Cameron, Masaji et Seiichi s'entraînèrent, mais personne ne se joignit à leur club.
Puis il y eu les grandes vacances. A la rentrée, les trois garçons eurent la surprise de trouver devant la porte quatre sixièmes volontaires soient Jiro, Tadao, Tomi et Satoru. Ils étaient à présent sept dans l'équipe. Mais ils ne pouvaient toujours pas faire de tournois. Au fil de l'année, les joueurs ne s'entraînaient plus: il lisaient, jouaient aux baby-foot, à la console. Masaji et Cameron désespéraient de ne jamais pouvoir jouer.
Lorsqu'ils rentrèrent en quatrième, la chance leur sourit pourtant.
Namiyo, la fille du directeur Raimon, vint leur rendre visite dans le local. Tout le monde s'empressa de ranger les consoles et les B.D.
- Hum... Bonjour. Je suis Namiyo Raimon, la fille du directeur. J'ai une annonce à vous faire. L’Académy Heigakki veut vous affronter. Si vous gagnez, je vous inscrirais au tournoi départemental Arceus Football. Si vous perdez, le club sera dissous. Personne ne parlait. Tous la regardaient avec des yeux ronds. Puis Masaji s'avança:
- Mais... on n'a que sept joueurs!
- Ce n'est pas mon problème. Si vous déclarez forfait, cela sera considéré comme une défaite. Débrouillez vous.
Elle s'en alla sans ajouter un mot de plus.
- C'est fini, déclara Tadao. On va se faire écraser. C'est la plus forte équipe du pays! Elle est restée invaincu dans l'Arceus Football depuis 40 ans!
- C'est la fin du club de foot, dit Jiro.
Les deux garçons attrapèrent leurs sacs et sortirent du local, suivis par Tomi, Satoru et Seiichi.
- Attendez! s'écria Masaji.
Mais tous avaient déjà quitté le local.
Cameron s'assit sur une chaise, la tête dans les mains.
- Ils ont raison... Comment on va faire? On a vraiment pas le niveau...
- Dis pas ça, Cameron! On va les battre, je le sens! C'est la bonne, c'est notre chance...
- Mais...
- T'en fais pas, Cameron. On va s'entraîner, ça va marcher.
- ... Si tu le dis...
- Allez, viens Cameron, on y va.
- Désolé, mais je dois y aller. Ma mère m'attend. A la prochaine!
- Ah, euh... Salut.
Cameron rentra chez lui, partagé entre l'envie de participer à l'Arceus Football et le désespoir de perdre face à l'Academy Heigakki.

Fin du Chapitre 2

Les jours suivants, les membres du club de foot ne se rejoignirent pas. Puis Cameron décida d'aller parler aux autres garçons.
Il coinça d'abord Seiichi à la sortie du collège.
- Seiichi! Ecoute-moi. Il faut qu'on parle. On a tous les deux accepté de faire partie du club de foot. On est lié par notre engagement! On ne peut pas partir comme ça. On est une équipe, pas vrai? C'est notre chance! Si on s'entraîne dur, on pourra battre Heigakki! J'en suis sûr.
- Ah oui? répliqua Seiichi. Tu crois pouvoir battre Junichi Saburo, le meneur de l'Academy Heigakki, le plus grand stratège du département? On a jamais fait de match! On a pas de techniques! On a pas de formation, de stratégie! On a rien! On est des nuls, on va perdre! C'est tout...
Il s'apprêta à tourner les talons, lorsque Cameron dit sourdement:
- Non, Seiichi... On a pas rien. On a la meilleure cohésion d'équipe et la plus grande amitié du Japon! Ce n'est PAS rien.
- La meilleure... cohésion...?
- Oui. On est capable d'enchaîner des passes à une vitesse incroyable sans même regarder le jeu! On sait où se trouve nos coéquipiers. On sait à quel moment on doit tirer. C'est ça, notre force.
- ...
- Mais si tu ne veux pas me suivre, tant pis. Je me battrais seul! Masaji ne m'abandonnera pas, lui!
- ... Je...
Seiichi semblait réfléchir à toute vitesse.
- Tu as raison, dit-il enfin. On va se battre. On ne peut pas abandonner alors qu'on tient enfin notre premier match! Je te suis, Cameron.
- Merci, Seiichi! Viens, il faut convaincre les autres, maintenant.
Les deux amis partirent à la recherche de Jiro, Tadao, Tomi et Satoru. Ils les trouvèrent près de la piste d'athlétisme, en train de discuter avec un sprinteur du nom de Mabuchi. Nambo en avait parler à Cameron, au début de l'année de sixième.
Cameron fit signe à Seiichi de se cacher derrière l'arbre.
- ... et si vous êtes motivés, il n'y a pas de problème pour vous faire entrer dans le club.
- En fait, c'est juste Tadao et moi qui voulons s'y inscrire. Jiro veut aller dans celui de sumo et Tomi dans celui d'arts martiaux.
- Je vois, dit Mabuchi. Le club de foot aurait-il eu un problème? Je croyais pourtant que vous alliez bientôt faire un match!
- En effet, nous allons jouer contre l'Academy Heigakki, déclara Cameron en sortant soudain de sa cachette.
- Cameron! s'exclama Tadao. Tu nous a fait peur!
- Alors comme ça, vous quittez le club... A la première difficulté, vous baissez les bras! On doit se battre, tous ensemble. On est une équipe!
- Une équipe avec seulement sept joueurs... ricana Satoru.
- Peu importe! s'écria Cameron en se tournant vers lui. Les joueurs, ça se recrute! On a une trop grande cohésion entre nous pour se séparer avant même d'avoir jouer un match. Vous n'allez pas vous arrêtez si près de notre première épreuve, de notre premier test! S'il vous plaît, attendez encore un peu! Si le club est dissous, de toutes façons, vous serez expulsés!
- Ce n'est pas faux, ce qu'il dit là, marmonna Tomi.
- Oui... mais...
Satoru ne sut qu'ajouter. Il était à court d'arguments.
- Face à un discours pareil, intervint Mabuchi, moi, je n'hésiterai pas! Il a l'air motivé, ce gars-là. Vous êtes presque sûrs de gagner avec lui.
- Merci, Mabuchi.
- Il a raison! s'exclama alors Jiro. On ne peut pas abandonner maintenant! Je suis un joueur de foot de Raimon! On va se battre avec tout ce qu'on a!
- C'est-à-dire pas grand chose, soupira Tadao. Mais Jiro a raison. On est des joueurs de foot. On ne s'arrêtera pas là!
- Je suis avec vous! lança Tomi.
- Moi aussi! ajouta Satoru.
- Alors, tous à l'entraînement! On a du pain sur la planche.
Et c'est ainsi que l'équipe fut réuni. Masaji recruta quatre autres joueurs, dont Nambo. Ils trouvèrent aussi une manageuse, Chizu. L'équipe s'entraîna dur jusqu'au jour du match, mais ils n'étaient pas vraiment au niveau.
La veille du match, Cameron se coucha tôt et s'endormit vite, épuisé.
Le lendemain, il s'habilla du survêtement jaune et bleu du club de foot, rempli son sac et partit vers le collège où devait avoir lieu la rencontre. Ce jour-là, les élèves du club étaient dispensés de cours.
Lorsqu'il arriva au collège, Cameron évita la foule et se rendit directement au local. Là, il trouva Masaji, Seiichi, Nambo, Tadao, Satoru, Masahiro dit Masa, Kano l'intello, Tomi et Jomei. Il y avait aussi Chizu et Saen les manageuses. En fait, tous étaient là, sauf Jiro.
- Salut! Dites, où est Jiro?
- Aux toilettes... dit Satoru d'un air désespéré.
- C'est vraiment pas le moment!
- T'inquiète, il a dit qu'il revenait vite.
- Ça fait déjà vingt minutes qu'il y est!
- Bon! s'exclama Masaji en se levant. Les gars, aujourd'hui, c'est le grand jour! Je... euh... je... Enfin, restez motivés, et tout se passera bien! D'accord?
- Ouais...lança l'équipe sans motivation.
A côté de Cameron, Tomi se pencha pour chuchoter à l'oreille de Masa:
- Tu parles, on va se faire écraser!
En dehors de Cameron, personne ne l'entendit.
Les joueurs sortirent et allèrent s'échauffer sur le terrain. Ils se firent des passes, des dribbles et des tirs pendant une heure, mais Heigakki n'arrivait pas. Au bout de trois heures, elle n'était toujours pas là. Le coach déclara qu'il devait vérifier quelque chose et il s'en alla.
- On ne s'est pas trompé de jour, au moins? demanda Jiro, angoissé.
A midi, les joueurs déjeunèrent rapidement puis se ré-échauffèrent. Cependant, lorsque la cloche de fin des cours sonna, l'Academy Heigakki n'était toujours pas arrivée. C'est alors que le coach revint et déclara à toute l'équipe:
- L'Academy Heigakki ne viendra pas. Elle a fait un match, aujourd'hui, et elle s'est fait écraser 23 à 2 par la Team Sigma, l'équipe d'une association nommée La Légion Oméga!
- Quoi?! s'exclama Cameron. L'Academy Heigakki a perdu face à une équipe inconnue?!
- Ce n'est pas normal... murmura Kano, en pleine réflexion. Je suis sûr que c'est un coup monté.
- En attendant, cela a été déclaré comme un forfait. Vous avez gagné ce match. Namiyo Raimon va donc vous inscrire à l'Arceus Football.
- Youpi! s'exclama toute l'équipe.
- Un instant, intervint Masaji. Avant tout, nous allons découvrir ce qu'est la Légion Oméga et pourquoi la Team Sigma a affronté l'Academy Heigakki!
Les cris de joie s'interrompirent et Masaji ne put s'empêcher de sourire devant les regards ébahis que lui portaient ses camarades.

Fin du chapitre 3

- Tu es fou, Masaji! s'exclama Jiro. On ne va pas se rendre je-ne-sais-où pour sauver une équipe qui aurai dû nous écraser et qu'on vient de battre par forfait!
- Bien sûr que si. Ce n'est pas une coïncidence.
- C'est vrai, poursuivit Cameron. Écoutez: la meilleure équipe du pays que nous devions affronter aujourd'hui n'est pas venue car elle s'est fait écraser par une autre équipe venue de nul part. C'est un peu bizarre, non?
-...
- Je vais chercher le coach. Réfléchissez-y, dit Masaji.
- Moi, j'y vais, déclara Tadao.
- Moi aussi, dit Seiichi.
- Je vous suis, poursuivit Cameron.
- Pareil pour moi! enchaîna Tomi.
Au final, toute l'équipe choisit de venir. Masaji revnt avec le coach.
- Bon, dit celui-ci. On va se rendre à l'Academy Heigakki avec le bus. Sae, Chizu, allez chercher de quoi manger aux cuisines. Vous venez avec nous.
Les deux filles hochèrent la tête et sortirent du local.
- Les garçons, mettez vos survêtements et prenez vos sacs. Si vous pouvez, prévenez vos parents que vous ne rentrerez pas ce soir. Je ne pense pas que ça les gênera, on est vendredi soir.
- D'accord, coach, dit toute l'équipe d'une seule voix.
Chacun s'occupa alors de ce qu'il devait faire. Puis ils montèrent dans le bus.
Peu après, les deux manageuses revinrent. Au moment de monter, Sae vit un garçon en uniforme de Raimon avec des cheveux châtains très clairs qui semblait absorbé dans la contemplation du bus.
- Chizu! appel-t-elle. Regarde, là-bas. Je ne l'ai jamais vu par ici.
Chizu haussa les épaules.
- Sûrement un transfert.
Mais Sae en suivit pas Chizu dans le bus. Elle s'approcha du garçon.
- Eh, toi!
Le garçon ne sembla pas surpris qu'elle s'adresse à lui: il l'avait remarqué.
- Qui est-tu?
- Ça te regarde? demanda le garçon, indifférent.
- Tu as l'air de préparer un mauvais coup. Dis-moi au moins ton nom.
- Je ne vois pas pourquoi je ferais ça...
- Alors dis-moi ce que tu fais ici!
- Je t'assure que je ne préparais pas un mauvais coup. Ce gars, Masaji Kitano, il m'intrigue.
- Il n'a pourtant rien de passionnant. Il est très sympa, et toujours motivé.
- C'est pour ça qu'il m'intrigue. D'où viens sa motivation? Je n'y ai pas cru quand il a prétendu qu'il allait battre Heigakki. Cette équipe n'avait aucune chance.
- Comment?! s'indigna Sae. Tu ose insulter notre équipe?
- Non, je dis juste la vérité. Toi-même tu n'y croyais pas.
- Je... bien sûr que si!
Le garçon secoua la tête en riant.
- Co... comment as-tu deviné? demanda Sae.
- Ça se voyait à ta tête.
- Ah bon...
Soudain, elle eut une idée.
- Tu joue au foot? l'interrogea-t-elle.
- Pas vraiment... Enfin... avant oui. J'ai arrêté il y a longtemps.
- Pourquoi? Enfin... Ça ne me regarde pas. Comment t'appelle-tu?
- Je... Bon, d'accord. Mon est Akio. Akio Kiichi.
- E bien, Akio, qu'est-ce que tu dirais de te joindre à nous?
- Je t'ai dis que j'avais arrêté le foot!
- Mais pourquoi? Ça ne sert à rien, d'arrêter! Tu aime ça, pas vrai?
- Sae! appela Masaji. Tu viens? On t'attend!
- Un instant, Masaji. Tu peux venir, s'il te plaît?
- Qu'est-ce que tu veux? demanda Masaji en la rejoignant. Et qui est ce gars?
- Je te présente Akio Kiichi.
Sae remarqua que toute l'équipe était descendue du bus. Elle poursuivit:
- Masaji, c'est un joueur de foot! Il faut le convaincre de rejoindre notre équipe!
- Vraiment? Tu joue au foot?
- Non. Je jouais. J'ai arrêté.
- Arrêté? C'est impossible! On ne peut pas arrêter le foot, comme ça!
- Je fais ce que je veux, dit simplement Akio.
- Masaji! intervint Sae. Voilà ce que je propose: vous faites un duel. Akio a le droit à trois tirs. Si Masaji en arrête un seul, rien qu'un seul, Akio rejoint l'équipe. Ça vous va? Qu'en pensez-vous, coach?
- Faites comme vous voulez.
Deux minutes plus tard, Cameron et ses amis étaient assis sur le banc du terrain de foot. Devant eux, Masaji mettait ses gants de gardien tandis que Akio enlevait sa veste d'uniforme. En dessous, il portait un t-shirt noir. Il posa son sac de cours près d'un arbre, avec sa veste et revint au milieu du terrain. Quelqu'un lui envoya un ballon, et il attendit que Masaji soit prêt pour s'élancer. Il parcourut les quelques mètres le séparant du point de pénalty puis il lança le ballon en l'air, sauta et réceptionna le ballon, puis il exécuta une incroyable acrobatie aérienne et fit une reprise de volée:
- Eagle Flight!
Tout le monde regarda avec ébahissement le tir surpuissant s’abattre sur les buts. Cameron crut voir un aigle accompagner le ballon jusque dans la cage. Puis un énorme nuage de poussière cacha à ses yeux la silhouette de Masaji.
Lorsque le nuage se dissipa, Masaji était à terre et se frottait les mains.
- Masaji! s'écria Sae. Ça va?
Cameron s'aperçut alors avec étonnement que le capitaine souriait.
- Génial! Akio, il faut que tu joue avec nous! Si on t'a dons notre équipe, on pourra tout faire!
Cameron ressentit alors une pointe de jalousie et faillit répliquer qu'ils n'avaient pas v=besoin d'un second attaquant.
- Encore une fois! s'exclama Masaji avec un enthousiasme incompris des autres.
Akio s'élança une nouvelle fois.
- Eagle Flight!
Cette fois encore, Masaji ne put arrêter le tir de Akio.
- Et de deux! dit ce dernier.
- Il me reste un essai! rétorqua Masaji.
Une dernière fois, Akio utilisa sa technique.
- Eagle Flight!
- Illusion Break!
Masaji tendit les mains devant lui et ferma les poings. Un brouillard enveloppa le ballon et l'aigle l'accompagnant, puis il se dissipa en produisant des étincelles. Tous s'aperçurent alors que Masaji tenant le ballon dans ses mains.
- Incroyable! s'exclama Cameron.
- Génial! cria Nambo.
- Akio! Tu a perdu. Tu dois rejoindre le club!
Akio baissa la tête.
- Très bien. J'ai promis. Je veux bien venir dans votre équipe.
- Attendez un instant... dis Cameron. Pourquoi devrai-t-il nous rejoindre? D'accord, il a une technique, mais regardez comment Masaji a créé une technique. On peut tous en faire une! On est onze, ça suffit, on a besoin de personne d'autre!
- C'est bon, Cameron. Akio a perdu, il doit nous rejoindre, c'est tout! Et puis, c'est génial d'avoir un si bon joueur dans l'équipe! s'enthousiasma Masaji.
- Je refuse qu'il nous rejoigne! déclara sourdement Cameron.
- Cameron, c'est une blague?
- Absolument pas! Si il rejoint le club, c'est moi qui part!

Fin du Chapitre 4

- Les amis, dit Masaji, nous avons trop attendu. Nous devons nous rendre
sans plus tarder au siège de la Légion Oméga et découvrir ce qui est
arrivé à l’Academy Heigakki !
Il se tourna vers Cameron.
- Je ne
sais pas pourquoi tu n’apprécies pas Akio, mais c’est un bon joueur et
nous avons besoin de recruter des élèves. Il nous sera certainement
d’une grande aide si nous devons nous battre contre la Team Sigma.
- Je sais… murmura Cameron. Je suis désolé.
Il jeta un regard en coin à Akio.
- Bon, ben si je ne peux pas m’y opposer, tu n’as qu’à rejoindre le club.
- Tiens, Akio, dit le coach. Voilà un survêtement de l’équipe.
Akio
hocha la tête en signe de remerciement et enfila la veste que lui
tendait le coach par-dessus son t-shirt noir, puis il partit dans un
coin pour changer de pantalon. Lorsqu’il revint, tous grimpèrent une
nouvelle fois dans le bus.
D’un côté, il y avait des rangées de deux
sièges, de l’autre, des rangées de trois sièges. Cameron s’installa à
côté de Nambo, contre la fenêtre.
Le bus roulait depuis un bon moment déjà lorsque Cameron ouvrit enfin la bouche :
- Que penses-tu de la décision de faire entrer Akio dans l’équipe ? demanda-t-il à Nambo.
Celui-ci se tourna vers lui et déclara :
-
Ça ne peut pas nous faire de mal ! Et puis, grâce à lui, Masaji a
trouvé une technique de gardien. Je ne pense pas que ce soit une
mauvaise chose.
Ces paroles remuèrent dans l’esprit de Cameron
pendant tout le reste du trajet. « Pourquoi accordent-ils tant
d’importance aux techniques ? On peut très bien se battre sans ! »
songea-t-il. Mais il ne fit pas part de ses pensées à Nambo.
Soudain, le bus ralentit. Cameron regarda dehors et constata qu’ils étaient arrivés devant un collège vieux aux murs sombres.
- Où se trouve-t-on ? interrogea-t-il.
Ce fut Sae, devant lui, qui répondit.
-
Nous sommes arrivés à l’adresse que nous a donnée l’Academy Heigakki.
Je doute que ce collège soit utilisé, mais nous pouvons tout de même
aller jeter un coup d’œil.
- En route ! s’écria Masaji en se levant.
Il sortit du bus en sautant les marches et se dirigea d’un pas décidé vers la grille du collège mystérieux.
- Tu crois que c’est la base de la Légion Oméga ? demanda Nambo à Cameron.
Celui-ci haussa les épaules.
- Il n’y a qu’un seul moyen de le savoir, répondit-il en suivant Masaji.
L’équipe rejoignit Masaji devant la porte d’entrée.
- Il n’y a pas l’air d’y avoir quelqu’un, dit le garçon.
- Entrons, décida Cameron en poussant le battant.
Celui-ci
s’ouvrit sans opposer de résistance. Cameron hésita, puis s’engagea
dans le couloir. Il tomba bientôt sur un hall et étouffa un cri de
surprise. Ses amis accoururent aussitôt.
- Qu’est-ce qui se p… commença Seiichi.
Il se tut brusquement : devant eux, des dizaines de portes portaient chacune un écriteau vierge.
- Ce… ça ne ressemble pas à un collège, observa Jiro en déglutissant difficilement. Masaji, tu es sûr que c’est une bonne idée ?
L’interpellé
ne répondit pas. Il s’avança dans le hall. Chizu tenta de le retenir
par le bras, mais Cameron suivit Masaji, l’empêchant de le bloquer.
Les
deux garçons observèrent attentivement chaque porte, bientôt rejoint
par Akio. Celui-ci semblait avoir compris ce qu’ils cherchaient.
Soudain,
Cameron trouva une fissure dans le mur, tout près de l’une des portes.
Il appuya dessus et le petit morceau de mur coulissa, laissant
apparaître un boîtier à chiffres. Le garçon se recula et appela :
- Venez voir !
Aussitôt, tout le monde s’approcha de lui.
- Regardez, dit Cameron. Ce doit être là-dessus qu’on doit entrer le code pour rentrer.
- Un… un code ? s’étonna Tadao. Mais… pourquoi ?
Cameron se tourna vers lui.
-
Si ce collège est bien la base de la Légion Oméga, pas étonnant qu’ils
essayent de protéger les entrées. Qui sait ce qu’ils fabriquent,
là-dedans ? Personne, justement.
Masaji hocha la tête.
- Mais comment pourrions-nous trouver ce code ?
- Laissez faire l’experte !
Tous
regardèrent avec étonnement Chizu sortirent un ordinateur portable de
sa sacoche. Elle sortit aussi un fils qu’elle utilisa pour relier le
boîtier à l’ordinateur.
- Ouah ! s’exclama soudain Kano. C’est un décrypteur ? Génial !
- Oui, acquiesça Chizu. Tu connais ?
Kano gonfla le torse.
-
Bien sûr ! Je suis en as, en matière d’informatique et d’électronique.
Mais ces machins-là coûtent une fortune ! Comment l’a tu eu ?
Chizu
eu un sourire énigmatique mais ne répondit pas. Elle se reconcentra sur
son ordinateur. Soudain, une fenêtre rouge s’afficha sur l’écran de
celui-ci.
- Ah ! Ça y est ! Donc, voici le code : 48Y3RP1A.
Masa,
qui était le plus proche du boîtier, tapa les chiffres et les lettres,
puis s’écarta rapidement. Presque aussitôt, la porte s’ouvrit. Cameron
s’y engagea sans hésiter, suivit de Masaji et Akio. Les autres membres
se regardèrent, puis s’engagèrent derrière eux.
L’équipe suivit un
long couloir et passèrent devant plusieurs portes. Cependant, ils
décidèrent de passer leur chemin. Ils marchaient depuis près de trois
minutes, lorsqu’ils aperçurent une lumière vive au bout du couloir. Ils
accélérèrent le pas et s’arrêtèrent brusquement lorsqu’ils faillirent
tomber. Le sol se dérobait sous leurs pieds. A leur droite, une
passerelle était tenue par un bras métallique et semblait servir
d’ascenseur. Des énormes spots éclairaient la scène en contre-bas :
c’était un terrain de football. Des joueurs s’entraînaient. Il y avait
là une équipe entière.
C’est alors que l’un d’entre eux parut s’apercevoir de leur présence et leva la tête. Un sourire apparut sur son visage.
-
Aaah… Les joueurs de Raimon, je présume. Nous nous doutions bien que
vous vous montreriez… Laissez-moi me présenter. Je suis Udo, le
capitaine de l’équipe Sigma. Vous avez sûrement entendu parler de nous…
- Qu’est-ce que vous nous voulez ? lança Masaji.
-
Vous nous intéressez. Vous connaissez peut-être les Inazuma Eleven ? Eh
bien, puisque vôtre club est né au même collège qu’eux, nous aimerions
en apprendre plus sur vous. Seulement, lorsque nous avons envoyé
l’Academy Heigakki faire un match contre vous, elle a refusé, déclarant
qu’elle devait se préparer pour l’Arceus Football. Nous avons été
contraints de leur donner une leçon. A présent, ils ne pourront plus
participer au tournoi.
- C’est vous qui avez écrasé Heigakki ? s’exclama Masaji, indigné.
- Oui, et à présent, si vous le voulez bien, nous allons faire un match contre vous.
- Quoi ?! Contre nous ?

Fin du Chapitre 5

Tous se tournèrent vers Masaji.


- Masaji, on ne peut pas accepter ! s’exclama Cameron.


- On va perdre, c’est sûr ! renchérit Seiichi.


- Coach, dites quelque chose ! dit Tadao.


Celui-ci les regarda gravement.


- Non, c’est à vous de prendre ce genre de décision. Pas à
moi.


Nambo serra les dents et grogna.


- On est obligé, déclara-t-il, l’air contrarié. On est
obligé de jouer.


- Mais Nambo… Tu n’es pas sérieux ! On va se retrouver
à l’hôpital ! L’Arceus Football commence dans moins de deux semaines !


- Ça suffit, dit Masaji.


Tous sursautèrent, surpris par le ton décidé de sa voix.


- On va jouer ce match. Mais je n’obligerais personne à
rester s’il ne le veut pas.


- Je… je suis désolé, les amis, mais je ne peux pas… murmura
timidement Satoru. Je ne veux pas me blesser pour un match perdu d’avance.


- Moi non plus ! dit Tomi. Je ne jouerais pas.


Un silence pesant accueilli leurs paroles, rompu par l’intervention
de Jomei.


- Je ne le ferai pas non plus.


- Ainsi donc, dit soudain Akio, vous abandonnez avant même d’avoir
commencé… Eh bien, tant pis. Nous jouerons sans vous.


- Arrête, Akio ! lança Seiichi. C’est leur choix.


- Attendez. Si… si vous partez maintenant, vous ne pourrez
plus jamais revenir dans le club.


- Quoi ?!


Tous regardèrent Cameron, abasourdis.


- Nous, on va se battre. Si on se blesse, ce serai injuste
que vous puissiez jouer alors que vous n’avez pas défendu le club. Je… je suis
désolé, les gars. Je ne reviendrai pas sur cette décision.


- On comprend, Cameron. Alors… au revoir.


Les trois garçons s’enfuirent en courant.


- Non ! s’écria Seiichi. Satoru ! Tomi !
Jomei ! Ne partez pas !


Il s’apprêta à les poursuivre mais Nambo lui barra la route.


- Si tu les suis, tu peux dire adieu au club de foot.
Cameron a raison. Ce n’est que justice.


- Masaji ! lança Seiichi. Dis quelque chose !


Mais celui-ci secoua la tête.


- Je soutiens Cameron. Désolé.


- Très bien ! dit alors le coach. Mettez-vous en tenue,
on va commencer le match.


Puis il lança à l’adresse d’Udo.


- Nous sommes prêts !


Deux minutes plus tard, les deux équipes étaient en place.
Le chauffeur du bus de Raimon, Mr Chikafusa, était arbitre. Soudain, un garçon
en uniforme de Raimon surgit sur le stade et s’écria :


- Ouf ! J’arrive à temps !


- Mais, qui es-tu ? demanda Chizu.


- Mon nom est Hideki Corayo ! Membre du club de
journalisme, futur commentateur ! Je vais commenter votre match !


Chizu et Sae échangèrent un regard étonné.


- Euh… Si tu veux.


- Bien ! Nous voici donc aujourd’hui au début de ce match opposant le collège
Raimon à la Team Sigma.


Il jeta un coup d’œil sur le terrain, puis griffonna
rapidement les compositions des équipes sur un tableau d’ardoise qu’il avait
avec lui.


- Voici donc les formations des deux équipes !




Team
Sigma
____Qenti_______Atis




_______Udo ©
Rowen__Elma__Tiria


_Anton__Murtag__Vilnus__Colan


____________Dorik





Collège
Raimon


______Cameron__Akio__Masa


____________Seiichi__Kano


________Tadao_________Nambo


_______________Jiro


______________Masaji ©


- Et c’est parti avec le coup d’envoi du collège Raimon !
Masa passe directement à l’arrière où Seiichi reçoit le ballon. Il fait une
passe longue vers Akio qui s’est déjà élancé devant. Akio fait la passe à
Cameron qui esquive un tacle glissé assez pitoyable de la défense adverse. Les
deux attaquants sont déjà devant les buts. Vont-ils marquer ?


- Akio, à toi de jouer ! s’écria Cameron en faisant la
passe sur sa droite.


- J’y vais ! Eagle Flight !


- Un tir d’une grande puissance mais… oh ! Dorik, le
gardien adverse, l’a bloqué d’une seule main ! Et il dégage la balle un
peu au hasard. Nambo monte et saute en l’air. Il réceptionne le ballon de la
poitrine, puis s’élance à toute vitesse vers le haut du terrain. Rowen surgit
devant lui et lui bloque le passage.


- Pousse-toi de là ! s’exclame Nambo.


Rowen se mit à rire. Nambo sentit un accès de colère lui
monter à la tête. Il courut de plus en plus vite vers Rowen. Soudain, un cocon
gris clair se forma autour de lui. La pointe semblait s’affuter au fur et à
mesure, comme s’il s’était s’agit d’une épée translucide. Cependant, Rowen
parut croire qu’il était en danger car il s’écarta brusquement de la
trajectoire de Nambo.


- Incroyable ! lança Hideki. On dirait que Nambo vient
de créer une nouvelle technique !


C’est alors que Kano s’arrêta net et déclara :


- Nous allons l’appeler : Zéphyr Blade !


- Et c’est reparti ! Nambo fait une magnifique passe
Seiichi. Oh ! Murtag, un défenseur de la Team Sigma, s’est interposé et a
intercepté le ballon ! Quel dommage… C’était pourtant une belle passe très
réussie ! Oh oh… Mais que se passe-t-il ? La Team Sigma change
soudain de formation ! Qenti, Udo, Rowen, Tiria et Anton se plaçent en « V »
tandis que les autres joueurs forment un cercle autour d’eux. Même le gardien
Dorik a quitté son poste ! La Team Sigma se déplace vers le camp adverse.
Au milieu, les cinq joueurs se font des passes. Raimon tente de percer le
cercle mais ils se font tous repousser !


- Les gars ! s’écria Masaji. En défense ! Revenez
tous !

Chapitre 7 : Team Sigma ; La meilleure
équipe !


Cameron, qui courrait vers les buts adverses en voyant Nambo
passer Rowen, dérapa, faillit tomber, poussa sur ses bras et repartit dans le
sens opposé en un clin d’œil. Il courut le plus vite qu’il put vers les buts où
Masaji commençait à paniquer.


« Illusion Break ne
résistera pas à l’une de leur techniques ! pensa Cameron. Il faut que je
fasse quelque chose ! »


- On y va ! lança Udo. Volcano Flare !


Masaji plia les genoux et se prépara à arrêter le tir.


- Non ! s’écria Cameron.


Il eut soudain une idée.


- Nambo ! Cours jusqu’au ballon et croise-moi devant
lui ! Ensuite, retourne-toi et shoote !


Nambo le regarda d’un air étonné.


- Fais-moi confiance. S’il te plaît, Nambo !


Celui-ci hocha la tête : il parut comprendre ce que
Cameron attendait.


- Ils… ils vont créer une technique ! s’exclama Kano.


Cameron sourit : c’était exactement ce qu’il voulait
faire. Il courut jusqu’à croiser Nambo. Une croix argenté apparut faiblement et
parut ralentir la course du ballon. Alors, les deux garçons se retournèrent
d’un même mouvement et tapèrent ensemble dans le ballon. Une vive douleur
parcourut la jambe droite de Cameron : le tir était vraiment très
puissant. Il tint bon tant qu’il le put,
mais il dut lâcher rapidement. A côté de lui, Nambo fit un vol plané. Mais
Cameron ne voulait pas abandonner si vite. Il se réceptionna une nouvelle fois
sur son bras et bloqua ses crampons dans l’herbe pour pivoter. Il poussa sur
ses jambes et tenta d’arrêter le ballon avec son torse. Une fois de plus, le
ballon fut plus fort, et le dos de Cameron heurta violemment le poteau de but.
Sa vue se brouilla, mais il entendit parfaitement Masaji crier :


- Illusion Break !


Puis il y eut un soupir de soulagement de la part de Raimon.
Cameron sourit malgré la douleur : ils avaient évité un but.


-Cameron ! Nambo !


Cameron entendit quelqu’un courir vers lui. Peu à peu, sa
vue devenait plus nette. Il sentit des présences autour de lui. Lorsqu’il vit
normalement, il constata que Masaji, Seiichi et Akio se tenaient devant lui.
Plus loin, Nambo était entouré de Masa, Tadao, Kano et Jiro.


- Mais enfin ! s’écria Seiichi. Qu’est-ce qui vous a
pris ! Vous ne pouviez pas réussir un truc pareil ! C’était trop
dangereux !


- Arrête, Seiichi. Tu vois bien qu’on a réussi.


Il fit un clin d’œil à Masaji.


- Superbe arrêt.


- Merci. Pour tout. Si vous n’aviez pas été là, Nambo et
toi, on aurait encaissé un beau but.


- C’est bien ce que
je voulais éviter…


Masaji tendit une main à Cameron. Celui-ci la prit et son
ami l’aida à se relever. Puis il lui donna une tape amicale dans le dos et
retourna dans ses buts.


- Ça va, Cameron ? demanda Seiichi. Tu n’as mal nul
part ?


L’interpellé allait ouvrir la bouche lorsqu’il songea que,
s’il avouait à son ami qu’il avait très mal à la jambe et à l’épaule, celui-ci
le signalerait au coach et l’empêcherait de jouer. Alors, il décida de garder
sa douleur pour lui.


- Non, c’est bon. Tout va bien.


Il sourit pour paraître plus convaincant. Seiichi s’éloigna
pour rejoindre son poste. Cameron se retourna et aperçut Nambo en défense. Il
lui fit signe, puis jeta un coup d’œil à Akio. Celui-ci évaluait leurs
adversaires du regard. Lorsqu’il se rendit compte que Cameron le regardait, il
lui dit :


- Pas mal, ton idée. Mais votre technique n’a pas réussi. Il
faut la travailler si vous voulez qu’elle soit finie.


Cameron hocha la tête.


- Au fait, continua Akio. Il faudrait que tu te créé une
technique à toi. De tir, de dribble, de défense, comme tu veux. Mais il faut
que tu aies une technique.


- D’accord. Si tu le dis. Je vais essayer.


Derrière eux, Masaji dégagea le ballon. Jiro s’apprêta à le
réceptionner, mais Atis sauta devant lui et intercepta la balle. Il fit une
passe à Qenti qui refit la passa à Atis, qui dégagea sur Udo. Les passes
s’enchaînaient, de plus en plus rapide.


- Ils nous prennent de vitesse ! s’écria Cameron.
Empêchez-les de passer le ballon !


Mais personne ne parvenait à s’emparer de la balle. Alors,
Cameron s’élança dans les pieds d’Elmas et le tacla violemment. L’arbitre
siffla un coup franc et donna un carton jaune à Cameron, mais celui-ci s’en
fichait : il avait obtenu ce qu’il voulait.


La Team Sigma se mettait en place. C’est Rowen qui avait été
désigné pour tirer, mais Cameron ne s’attendait pas à un tir direct. Cependant,
ce qui suivi le prit de court.


Rowen fit une passe en arrière. Toute la Team Sigma revenait vers son camp.
Ils se firent des passes en se rapprochant de leurs buts. Raimon en profita
pour pénétrer dans leur camp et essaya de prendre le ballon. Soudain, Tiria fit
une passe longue vers l’avant. Cameron ne s’inquiéta pas : il n’y avait
personne dans leur camp. Mais ce qu’il vit lui glaça le cœur : Atis et
Qenti, les attaquants, étaient restés de l’autre côté du terrain, et se
retrouvaient seuls devant les buts. Puis leurs coéquipiers s’élancèrent à leur
tour et rejoignirent les attaquants en un clin d’œil.


- Black Wave ! crièrent-ils.


- C’est notre seconde tactique ! lança Udo.


Cameron tenta de courir le plus vite possible, mais sa jambe
le faisait souffrir. Il vit Akio et Nambo le dépasser, suivis de Seiichi. A son
grand étonnement, Jiro courait lui aussi de toutes ses forces pour revenir en
défense. Qenti tira en criant :


- Robot Stone !


Un robot surgit du sol et donna un coup de poing dans la
balle. Akio se jeta devant le ballon, fit un tour sur lui-même, fendit l’air de
son bras droit puis leva sa jambe gauche et la rabattit vers le sol. Au
passage, elle heurta le ballon qui se mit à tourner sur lui-même.


- Eagle Stroke ! lança Akio.


Le ballon parut s’arrêter, mais Atis surgit et frappa à son tour la balle en
criant :


- Devil Shot !


Cameron crut que c’était
perdu. Pourtant, Jiro apparut à son tour devant le ballon, ferma les poings et
leva les bras. Puis il ouvrit les mains et les abaissa.


- Sismic Defense!
s’exclama-t-il.


Il sauta, et en retombant, un
mur de terre s’éleva derrière lui et le ballon s’écrasa dessus.


- Tsss… Ça fait deux fois
qu’ils nous tiennent en échec, dit Udo.


- Jiro ! Devant !
lança Akio.


- Attrape !


Akio contrôla le ballon et
passa à Seiichi, qui passa à Cameron, qui passa à Masa. Celui-ci dribbla un
adversaire et relança sur Nambo, qui passa à Seiichi, qui passa à Akio. Les
feintes, dribbles, esquives et passes s’enchaînaient à une vitesse incroyable.
Chacun savait où se placer, quand avancer, comment passer le ballon. Puis Akio
se retrouva devant les buts. Il lança le ballon en l’air, sauta et
s’écria :


- Eagle Flight !


Mais un défenseur surgit
devant lui et arrêta son tir avec une facilité impensable. Enervé, il arma sa
jambe et s’apprêta à tirer sur Akio lorsqu’une voix retentit :


- Attendez ! Laissez-les
tranquilles ! C’est nous que vous voulez !


- Tiens, l’Academy Heigakki,
dit Udo tandis qu’un sourire mauvais s’étirai sur ses lèvres.

- Qu’est-ce que vous faites
là ? demanda Masaji.


Le gars qui avait parlé avait
des cheveux bruns et longs attachés en queue-de-cheval par un élastique jaune,
des yeux dorés, un maillot jaune et vert et un brassard de capitaine rouge.
Derrière lui se tenait les joueurs qui n’étaient pas à l’hôpital : il n’y
en avait que trois.


Le capitaine se tourna vers
Masaji et déclara :


- Et bien, nous sommes venus
vous sauver la mise !


- Ah oui ? ricana Udo.
Et vous comptez faire quoi ? Nous proposer un match en quatre contre
quatre ?


Les autres membres de la Team
Sigma éclatèrent de rire. Le capitaine plissa les yeux.


- Non… Mais c’est presque ça,
dit-il doucement. Nous allons fusionner notre équipe avec celle de Raimon.


Udo cessa aussitôt de rire.


- Vraiment ? Et vous
croyez peut-être qu’on va accepter ?


- Vous n’avez pas le
choix ! Voici le deal : soit vous gagnez et nos deux clubs sont
dissous, soit vous perdez et votre équipe disparaît de la surface de la Terre.
Et, entre nous, perdre ou déclarer forfait, quelle différence ?


Udo grogna, mécontent.


- Très bien. Nous acceptons.


- Parfait ! déclara le
capitaine.


Suivi de ses trois joueurs,
il descendit les escaliers et rejoignit le collège Raimon. Il les toisa du
regard, puis tendit une main à Masaji.


- Mon nom est Junichi Saburo.
Mais je préfère Jun. Je suis le capitaine de Heigakki. Voici Keiji, Razan et
Goro.


- Moi, c’est Masaji, dit
celui-ci en serrant la main de Jun. Masaji Kitano.


- Hum… J’ajoute une
chose : ne croyez pas que nous faisons ça pour vous. Nous voulons
simplement venger nos amis blessés et prendre notre revanche.


Masaji hocha la tête. Puis le
coach s’avança :


- Bien ! déclara-t-il.
Voici donc la composition de la seconde mi-temps.


Il écrivit sur le tableau de
Hideki :


Collège Raimon


Cameron Akio Razan



Seiichi Keiji


Jun


Goro
Nambo


Jiro


Masaji
©


- Les amis, on y va ! lança Masaji.


- C’est parti ! dit Nambo. On va les battre !


Tous se mirent en place. Les joueurs de Hegakki avaient
revêtu le maillot de Raimon. L’arbitre siffla la reprise du match. Akio engagea
en passant à Cameron et parti aussitôt en attaque. Cameron passa à Jun qui
était déjà arrivé à son niveau. En fait, quasiment toute l’équipe, en dehors de
Jiro et Goro, s’était lancée à l’attaque. Cameron les suivi.


Jun arriva devant Udo.


- Space Feint ! cria-t-il.


Aussitôt, une sorte de brouillard violet entoura Udo et Jun.
Puis Jun fit mine de partir sur la droite, et au dernier moment, dribbla par la
gauche. Sa vitesse fut telle qu’Udo n’eut pas le temps de bouger.


Jun repartit en courant, dribbla facilement deux défenseurs,
esquiva un tacle grâce à une une-deux avec Razan, puis fit une passe à Keiji.
Celui-ci dribbla à son tour un adversaire et se retrouva devant les buts. Mais,
au lieu de tirer, il fit la passe en profondeur à Jun qui arrivait sur le côté.
Le ballon s’entoura d’une sorte d’aura sombre. Jun fit trois grands pas en
courant, bondit et fit une tête spectaculaire en criant :


- Millenium Strike !


Le ballon atterrit au fond des filets avant même que le
gardien ait pu sortir une technique.


- Incroyable ! s’écria Cameron.


- Fantastique ! lança Masaji du fond du terrain.


Même Akio semblait impressionné. Sur le banc, le coach sourit.


- Voilà qui va les remotiver, murmura-t-il.


- C’est à présent l’équipe Sigma qui engage ! commenta
Hideki. Qenti passe à Atis qui passe à Udo, qui tente de dribbler Jun. Celui-ci
le tacle et le ballon est tout seul. Nambo courre pour le récupérer mais c’est
finalement Tiria qui récupère cette balle perdue et qui relance sur Elmas.
Celui-ci dribble deux joueurs adverses et se retrouve finalement seul devant
les buts de Masaji.


- Masaji, on compte sur toi ! cria Akio.


Et il se mit à courir non pas vers Masaji mais vers les buts
de la Team Sigma. Cameron choisit de le suivre, imité par Jun, Keiji, Razan et
Seiichi. Une fois de plus, seuls Nambo, Jiro et Goro restèrent en défense.


Elmas tira :


- Bright Hood !


- Invisible Catch !


Une main d’argent sortit du torse de Masaji et s’empara
fermement du ballon.


- Ouais ! Bravo Masaji ! s’écria Nambo.


- Goro ! A toi !


Masaji dégagea le ballon sur Goro. Celui-ci passa à Jun, qui
utilisa la Space Feint pour dribbler Rowen, puis fit une une-deux avec Keiji et
passa à Razan. Celui-ci faillit perdre le ballon mais réussi à le récupérer et
relança sur Cameron, qui passa en arrière à Seiichi. Anton tacla ce dernier et
le ballon sortit en touche.


- Et c’est Keiji qui relance le jeu avec une passe à Jun.
Celui-ci parcourt le quart du terrain puis passe à Akio, qui passe à Cameron,
qui s’approche des buts… Va-t-il se décider à tirer ? Et oui !


Cameron leva le ballon à hauteur de sa hanche, puis frappa
dans le ballon avec le pied droit, tourna sur lui-même, frappa à nouveau du talon
gauche puis une nouvelle fois du pied droit. Le ballon se chargea d’électricité
et fila vers les buts.


- Lightning
Strike !


- Stop Time !


Dorik tendit une main devant lui, plia les doigts et tourna
la main. Aussitôt, le temps emprisonna le ballon et ne ralentit qu’autour de
lui. Alors, Dorik fendit l’air de sa main. Le ballon était censé tomber au sol,
mais la technique n’était pas assez puissante pour arrêter le tir spectaculaire
de Cameron et la balle continua sa course jusqu’au fond des filets.


- Magnifique but ! s’exclama Hideki. Cela fait donc un
score de 2 à 0 pour le collège Raimon.


- C’est impossible… dit Udo en tombant à genoux. Ils ne
peuvent pas nous battre maintenant…


- Et l’arbitre siffle la fin du match ! continua Hideki.
C’est donc une superbe victoire de la part de l’équipe fusionnée de Raimon et
Heigakki !

Au fil des jours, Cameron rencontrait de plus en plus de gens et s'éloignait de Nambo. Celui-ci passait ses après-midi à courir avec les membres du club d'athlétisme et les deux garçons n'avaient plus jouer au foot ensemble depuis la veille de la rentrée.
En plus de Seiichi, Cameron fit la connaissance de Makoto, un autre garçon de sa classe, et de Kano, un membre du club de journalisme assez ennuyant.
Il faillit s'inscrire au club de tennis, mais il ne le fit pas, se rappelant de la promesse qu'il avait faite à Nambo de ne s’inscrire dans aucun club sauf celui de football.
Un jour que Seiichi et lui retournaient en cours après avoir assisté à un entraînement de baseball, les deux garçons passèrent devant le local délabré et abandonné du club de foot. D'habitude, ils n'y faisaient pas attention, mais ce jour-là, ils virent du mouvement à l'intérieur et s'arrêtèrent, étonnés. C'est alors qu'un garçon aux cheveux courts et bruns, portant un bandeau orange et un survêtement du collège, sortit et s'approcha d'eux.
- Salut! Je suis Masaji Kitano! Capitaine du club de foot. Et je vous présente Sae. Elle est manageuse.
Une jeune fille sortit derrière lui du local. Elle portait un survêtement orange et blanc.
- Je me souviens que Nambo m'a parlé de vous. Vous êtes dans sa classe, pas vrai? demanda Cameron.
- Oui.
- Mais il n'y a pas de club de foot, à Raimon! s'exclama Seiichi.
- Ben maintenant, si! J'ai convaincu le principal de me laisser le recréer. C'est le professeur Fijuyori qui est l'entraîneur. C'est un bon prof de sport. Quand on aura une équipe, on pourrat tout gagner!
- Il faudrait déjà que tu ai une équipe, objecta Seiichi.
- Justement, dit Masaji, ça ne vous intéresserai pas de rejoindre le club?
Cameron sourit: il avait penser ne jamais pouvoir jouer au foot à Raimon, et voilà que Masaji lui offrait son rêve sur un plateau d'argent! Il se tourna vers Seiichi.
- Tu sais, moi, ça me dit vraiment de rejoindre ce club. T'en dis quoi?
Seiichi ouvrit des yeux ronds.
- Allez, quoi! On n'a rien a perdre! le motiva Cameron.
Seiichi fit mine de réfléchir, puis soupira.
- D'accord, si ça te dit...
- Génial! s'exclama Cameron.
Puis se tournant vers Masaji, il lui dit:
- C'est d'accord, on veut bien faire parti de ton club.
- Merci beaucoup! Maintenant, on est trois dans l'équipe. Vous jouez à quel poste?
- Milieu, dit Seiichi.
- Attaque pour moi, répondit Cameron.
- Super! Moi je suis gardien.
- Bon, on veut pas te couper, Masaji, dit Seiichi, mais on a cours, là.
- Ok. A la prochaine, alors.
- On essayera de passer tout à l'heure! lança Cameron tandis qu'ils se dirigeaient vers le bâtiment des sixièmes.
L'après-midi passa trop lentement aux yeux de Cameron qui avait hâte de retourner au local. Lorsque enfin, la cloche sonna, Cameron prit Seiichi par le bras et les deux garçons se précipitèrent vers le local. Masaji était déjà là, en train de sortir les ballons. Les trois amis s'entraînèrent jusqu'à ce que ferme le collège et qu'ils soient mis à la porte par le vigile. Ils rentrèrent chez eux, épuisés.
Pendant tout le reste de l'année, Cameron, Masaji et Seiichi s'entraînèrent, mais personne ne se joignit à leur club.
Puis il y eu les grandes vacances. A la rentrée, les trois garçons eurent la surprise de trouver devant la porte quatre sixièmes volontaires soient Jiro, Tadao, Tomi et Satoru. Ils étaient à présent sept dans l'équipe. Mais ils ne pouvaient toujours pas faire de tournois. Au fil de l'année, les joueurs ne s'entraînaient plus: il lisaient, jouaient aux baby-foot, à la console. Masaji et Cameron désespéraient de ne jamais pouvoir jouer.
Lorsqu'ils rentrèrent en quatrième, la chance leur sourit pourtant.
Namiyo, la fille du directeur Raimon, vint leur rendre visite dans le local. Tout le monde s'empressa de ranger les consoles et les B.D.
- Hum... Bonjour. Je suis Namiyo Raimon, la fille du directeur. J'ai une annonce à vous faire. L’Académy Heigakki veut vous affronter. Si vous gagnez, je vous inscrirais au tournoi départemental Arceus Football. Si vous perdez, le club sera dissous. Personne ne parlait. Tous la regardaient avec des yeux ronds. Puis Masaji s'avança:
- Mais... on n'a que sept joueurs!
- Ce n'est pas mon problème. Si vous déclarez forfait, cela sera considéré comme une défaite. Débrouillez vous.
Elle s'en alla sans ajouter un mot de plus.
- C'est fini, déclara Tadao. On va se faire écraser. C'est la plus forte équipe du pays! Elle est restée invaincu dans l'Arceus Football depuis 40 ans!
- C'est la fin du club de foot, dit Jiro.
Les deux garçons attrapèrent leurs sacs et sortirent du local, suivis par Tomi, Satoru et Seiichi.
- Attendez! s'écria Masaji.
Mais tous avaient déjà quitté le local.
Cameron s'assit sur une chaise, la tête dans les mains.
- Ils ont raison... Comment on va faire? On a vraiment pas le niveau...
- Dis pas ça, Cameron! On va les battre, je le sens! C'est la bonne, c'est notre chance...
- Mais...
- T'en fais pas, Cameron. On va s'entraîner, ça va marcher.
- ... Si tu le dis...
- Allez, viens Cameron, on y va.
- Désolé, mais je dois y aller. Ma mère m'attend. A la prochaine!
- Ah, euh... Salut.
Cameron rentra chez lui, partagé entre l'envie de participer à l'Arceus Football et le désespoir de perdre face à l'Academy Heigakki.

Les jours suivants, les membres du club de foot ne se rejoignirent pas. Puis Cameron décida d'aller parler aux autres garçons.
Il coinça d'abord Seiichi à la sortie du collège.
- Seiichi! Ecoute-moi. Il faut qu'on parle. On a tous les deux accepté de faire partie du club de foot. On est lié par notre engagement! On ne peut pas partir comme ça. On est une équipe, pas vrai? C'est notre chance! Si on s'entraîne dur, on pourra battre Heigakki! J'en suis sûr.
- Ah oui? répliqua Seiichi. Tu crois pouvoir battre Junichi Saburo, le meneur de l'Academy Heigakki, le plus grand stratège du département? On a jamais fait de match! On a pas de techniques! On a pas de formation, de stratégie! On a rien! On est des nuls, on va perdre! C'est tout...
Il s'apprêta à tourner les talons, lorsque Cameron dit sourdement:
- Non, Seiichi... On a pas rien. On a la meilleure cohésion d'équipe et la plus grande amitié du Japon! Ce n'est PAS rien.
- La meilleure... cohésion...?
- Oui. On est capable d'enchaîner des passes à une vitesse incroyable sans même regarder le jeu! On sait où se trouve nos coéquipiers. On sait à quel moment on doit tirer. C'est ça, notre force.
- ...
- Mais si tu ne veux pas me suivre, tant pis. Je me battrais seul! Masaji ne m'abandonnera pas, lui!
- ... Je...
Seiichi semblait réfléchir à toute vitesse.
- Tu as raison, dit-il enfin. On va se battre. On ne peut pas abandonner alors qu'on tient enfin notre premier match! Je te suis, Cameron.
- Merci, Seiichi! Viens, il faut convaincre les autres, maintenant.
Les deux amis partirent à la recherche de Jiro, Tadao, Tomi et Satoru. Ils les trouvèrent près de la piste d'athlétisme, en train de discuter avec un sprinteur du nom de Mabuchi. Nambo en avait parler à Cameron, au début de l'année de sixième.
Cameron fit signe à Seiichi de se cacher derrière l'arbre.
- ... et si vous êtes motivés, il n'y a pas de problème pour vous faire entrer dans le club.
- En fait, c'est juste Tadao et moi qui voulons s'y inscrire. Jiro veut aller dans celui de sumo et Tomi dans celui d'arts martiaux.
- Je vois, dit Mabuchi. Le club de foot aurait-il eu un problème? Je croyais pourtant que vous alliez bientôt faire un match!
- En effet, nous allons jouer contre l'Academy Heigakki, déclara Cameron en sortant soudain de sa cachette.
- Cameron! s'exclama Tadao. Tu nous a fait peur!
- Alors comme ça, vous quittez le club... A la première difficulté, vous baissez les bras! On doit se battre, tous ensemble. On est une équipe!
- Une équipe avec seulement sept joueurs... ricana Satoru.
- Peu importe! s'écria Cameron en se tournant vers lui. Les joueurs, ça se recrute! On a une trop grande cohésion entre nous pour se séparer avant même d'avoir jouer un match. Vous n'allez pas vous arrêtez si près de notre première épreuve, de notre premier test! S'il vous plaît, attendez encore un peu! Si le club est dissous, de toutes façons, vous serez expulsés!
- Ce n'est pas faux, ce qu'il dit là, marmonna Tomi.
- Oui... mais...
Satoru ne sut qu'ajouter. Il était à court d'arguments.
- Face à un discours pareil, intervint Mabuchi, moi, je n'hésiterai pas! Il a l'air motivé, ce gars-là. Vous êtes presque sûrs de gagner avec lui.
- Merci, Mabuchi.
- Il a raison! s'exclama alors Jiro. On ne peut pas abandonner maintenant! Je suis un joueur de foot de Raimon! On va se battre avec tout ce qu'on a!
- C'est-à-dire pas grand chose, soupira Tadao. Mais Jiro a raison. On est des joueurs de foot. On ne s'arrêtera pas là!
- Je suis avec vous! lança Tomi.
- Moi aussi! ajouta Satoru.
- Alors, tous à l'entraînement! On a du pain sur la planche.
Et c'est ainsi que l'équipe fut réuni. Masaji recruta quatre autres joueurs, dont Nambo. Ils trouvèrent aussi une manageuse, Chizu. L'équipe s'entraîna dur jusqu'au jour du match, mais ils n'étaient pas vraiment au niveau.
La veille du match, Cameron se coucha tôt et s'endormit vite, épuisé.
Le lendemain, il s'habilla du survêtement jaune et bleu du club de foot, rempli son sac et partit vers le collège où devait avoir lieu la rencontre. Ce jour-là, les élèves du club étaient dispensés de cours.
Lorsqu'il arriva au collège, Cameron évita la foule et se rendit directement au local. Là, il trouva Masaji, Seiichi, Nambo, Tadao, Satoru, Masahiro dit Masa, Kano l'intello, Tomi et Jomei. Il y avait aussi Chizu et Saen les manageuses. En fait, tous étaient là, sauf Jiro.
- Salut! Dites, où est Jiro?
- Aux toilettes... dit Satoru d'un air désespéré.
- C'est vraiment pas le moment!
- T'inquiète, il a dit qu'il revenait vite.
- Ça fait déjà vingt minutes qu'il y est!
- Bon! s'exclama Masaji en se levant. Les gars, aujourd'hui, c'est le grand jour! Je... euh... je... Enfin, restez motivés, et tout se passera bien! D'accord?
- Ouais...lança l'équipe sans motivation.
A côté de Cameron, Tomi se pencha pour chuchoter à l'oreille de Masa:
- Tu parles, on va se faire écraser!
En dehors de Cameron, personne ne l'entendit.
Les joueurs sortirent et allèrent s'échauffer sur le terrain. Ils se firent des passes, des dribbles et des tirs pendant une heure, mais Heigakki n'arrivait pas. Au bout de trois heures, elle n'était toujours pas là. Le coach déclara qu'il devait vérifier quelque chose et il s'en alla.
- On ne s'est pas trompé de jour, au moins? demanda Jiro, angoissé.
A midi, les joueurs déjeunèrent rapidement puis se ré-échauffèrent. Cependant, lorsque la cloche de fin des cours sonna, l'Academy Heigakki n'était toujours pas arrivée. C'est alors que le coach revint et déclara à toute l'équipe:
- L'Academy Heigakki ne viendra pas. Elle a fait un match, aujourd'hui, et elle s'est fait écraser 23 à 2 par la Team Sigma, l'équipe d'une association nommée La Légion Oméga!
- Quoi?! s'exclama Cameron. L'Academy Heigakki a perdu face à une équipe inconnue?!
- Ce n'est pas normal... murmura Kano, en pleine réflexion. Je suis sûr que c'est un coup monté.
- En attendant, cela a été déclaré comme un forfait. Vous avez gagné ce match. Namiyo Raimon va donc vous inscrire à l'Arceus Football.
- Youpi! s'exclama toute l'équipe.
- Un instant, intervint Masaji. Avant tout, nous allons découvrir ce qu'est la Légion Oméga et pourquoi la Team Sigma a affronté l'Academy Heigakki!
Les cris de joie s'interrompirent et Masaji ne put s'empêcher de sourire devant les regards ébahis que lui portaient ses camarades.

En haut à droite, le maillot de joueurs avec le brassard du capitaine (qui est en fait sur le maillot de gardien^^), à gauche, le maillot de gardien. Sur les manches de ce maillot et de celui d'avant, il y a des éclairs. En bas, le survêtement des joueurs.

- Tu es fou, Masaji! s'exclama Jiro. On ne va pas se rendre je-ne-sais-où pour sauver une équipe qui aurai dû nous écraser et qu'on vient de battre par forfait!
- Bien sûr que si. Ce n'est pas une coïncidence.
- C'est vrai, poursuivit Cameron. Écoutez: la meilleure équipe du pays que nous devions affronter aujourd'hui n'est pas venue car elle s'est fait écraser par une autre équipe venue de nul part. C'est un peu bizarre, non?
-...
- Je vais chercher le coach. Réfléchissez-y, dit Masaji.
- Moi, j'y vais, déclara Tadao.
- Moi aussi, dit Seiichi.
- Je vous suis, poursuivit Cameron.
- Pareil pour moi! enchaîna Tomi.
Au final, toute l'équipe choisit de venir. Masaji revnt avec le coach.
- Bon, dit celui-ci. On va se rendre à l'Academy Heigakki avec le bus. Sae, Chizu, allez chercher de quoi manger aux cuisines. Vous venez avec nous.
Les deux filles hochèrent la tête et sortirent du local.
- Les garçons, mettez vos survêtements et prenez vos sacs. Si vous pouvez, prévenez vos parents que vous ne rentrerez pas ce soir. Je ne pense pas que ça les gênera, on est vendredi soir.
- D'accord, coach, dit toute l'équipe d'une seule voix.
Chacun s'occupa alors de ce qu'il devait faire. Puis ils montèrent dans le bus.
Peu après, les deux manageuses revinrent. Au moment de monter, Sae vit un garçon en uniforme de Raimon avec des cheveux châtains très clairs qui semblait absorbé dans la contemplation du bus.
- Chizu! appel-t-elle. Regarde, là-bas. Je ne l'ai jamais vu par ici.
Chizu haussa les épaules.
- Sûrement un transfert.
Mais Sae en suivit pas Chizu dans le bus. Elle s'approcha du garçon.
- Eh, toi!
Le garçon ne sembla pas surpris qu'elle s'adresse à lui: il l'avait remarqué.
- Qui est-tu?
- Ça te regarde? demanda le garçon, indifférent.
- Tu as l'air de préparer un mauvais coup. Dis-moi au moins ton nom.
- Je ne vois pas pourquoi je ferais ça...
- Alors dis-moi ce que tu fais ici!
- Je t'assure que je ne préparais pas un mauvais coup. Ce gars, Masaji Kitano, il m'intrigue.
- Il n'a pourtant rien de passionnant. Il est très sympa, et toujours motivé.
- C'est pour ça qu'il m'intrigue. D'où viens sa motivation? Je n'y ai pas cru quand il a prétendu qu'il allait battre Heigakki. Cette équipe n'avait aucune chance.
- Comment?! s'indigna Sae. Tu ose insulter notre équipe?
- Non, je dis juste la vérité. Toi-même tu n'y croyais pas.
- Je... bien sûr que si!
Le garçon secoua la tête en riant.
- Co... comment as-tu deviné? demanda Sae.
- Ça se voyait à ta tête.
- Ah bon...
Soudain, elle eut une idée.
- Tu joue au foot? l'interrogea-t-elle.
- Pas vraiment... Enfin... avant oui. J'ai arrêté il y a longtemps.
- Pourquoi? Enfin... Ça ne me regarde pas. Comment t'appelle-tu?
- Je... Bon, d'accord. Mon est Akio. Akio Kiichi.
- E bien, Akio, qu'est-ce que tu dirais de te joindre à nous?
- Je t'ai dis que j'avais arrêté le foot!
- Mais pourquoi? Ça ne sert à rien, d'arrêter! Tu aime ça, pas vrai?
- Sae! appela Masaji. Tu viens? On t'attend!
- Un instant, Masaji. Tu peux venir, s'il te plaît?
- Qu'est-ce que tu veux? demanda Masaji en la rejoignant. Et qui est ce gars?
- Je te présente Akio Kiichi.
Sae remarqua que toute l'équipe était descendue du bus. Elle poursuivit:
- Masaji, c'est un joueur de foot! Il faut le convaincre de rejoindre notre équipe!
- Vraiment? Tu joue au foot?
- Non. Je jouais. J'ai arrêté.
- Arrêté? C'est impossible! On ne peut pas arrêter le foot, comme ça!
- Je fais ce que je veux, dit simplement Akio.
- Masaji! intervint Sae. Voilà ce que je propose: vous faites un duel. Akio a le droit à trois tirs. Si Masaji en arrête un seul, rien qu'un seul, Akio rejoint l'équipe. Ça vous va? Qu'en pensez-vous, coach?
- Faites comme vous voulez.
Deux minutes plus tard, Cameron et ses amis étaient assis sur le banc du terrain de foot. Devant eux, Masaji mettait ses gants de gardien tandis que Akio enlevait sa veste d'uniforme. En dessous, il portait un t-shirt noir. Il posa son sac de cours près d'un arbre, avec sa veste et revint au milieu du terrain. Quelqu'un lui envoya un ballon, et il attendit que Masaji soit prêt pour s'élancer. Il parcourut les quelques mètres le séparant du point de pénalty puis il lança le ballon en l'air, sauta et réceptionna le ballon, puis il exécuta une incroyable acrobatie aérienne et fit une reprise de volée:
- Eagle Flight!
Tout le monde regarda avec ébahissement le tir surpuissant s’abattre sur les buts. Cameron crut voir un aigle accompagner le ballon jusque dans la cage. Puis un énorme nuage de poussière cacha à ses yeux la silhouette de Masaji.
Lorsque le nuage se dissipa, Masaji était à terre et se frottait les mains.
- Masaji! s'écria Sae. Ça va?
Cameron s'aperçut alors avec étonnement que le capitaine souriait.
- Génial! Akio, il faut que tu joue avec nous! Si on t'a dons notre équipe, on pourra tout faire!
Cameron ressentit alors une pointe de jalousie et faillit répliquer qu'ils n'avaient pas v=besoin d'un second attaquant.
- Encore une fois! s'exclama Masaji avec un enthousiasme incompris des autres.
Akio s'élança une nouvelle fois.
- Eagle Flight!
Cette fois encore, Masaji ne put arrêter le tir de Akio.
- Et de deux! dit ce dernier.
- Il me reste un essai! rétorqua Masaji.
Une dernière fois, Akio utilisa sa technique.
- Eagle Flight!
- Illusion Break!
Masaji tendit les mains devant lui et ferma les poings. Un brouillard enveloppa le ballon et l'aigle l'accompagnant, puis il se dissipa en produisant des étincelles. Tous s'aperçurent alors que Masaji tenant le ballon dans ses mains.
- Incroyable! s'exclama Cameron.
- Génial! cria Nambo.
- Akio! Tu a perdu. Tu dois rejoindre le club!
Akio baissa la tête.
- Très bien. J'ai promis. Je veux bien venir dans votre équipe.
- Attendez un instant... dis Cameron. Pourquoi devrai-t-il nous rejoindre? D'accord, il a une technique, mais regardez comment Masaji a créé une technique. On peut tous en faire une! On est onze, ça suffit, on a besoin de personne d'autre!
- C'est bon, Cameron. Akio a perdu, il doit nous rejoindre, c'est tout! Et puis, c'est génial d'avoir un si bon joueur dans l'équipe! s'enthousiasma Masaji.
- Je refuse qu'il nous rejoigne! déclara sourdement Cameron.
- Cameron, c'est une blague?
- Absolument pas! Si il rejoint le club, c'est moi qui part!

Fin du Chapitre 4

- Les amis, dit Masaji, nous avons trop attendu. Nous devons nous rendre sans plus tarder au siège de la Légion Oméga et découvrir ce qui est arrivé à l’Academy Heigakki !
Il se tourna vers Cameron.
- Je ne sais pas pourquoi tu n’apprécies pas Akio, mais c’est un bon joueur et nous avons besoin de recruter des élèves. Il nous sera certainement d’une grande aide si nous devons nous battre contre la Team Sigma.
- Je sais… murmura Cameron. Je suis désolé.
Il jeta un regard en coin à Akio.
- Bon, ben si je ne peux pas m’y opposer, tu n’as qu’à rejoindre le club.
- Tiens, Akio, dit le coach. Voilà un survêtement de l’équipe.
Akio hocha la tête en signe de remerciement et enfila la veste que lui tendait le coach par-dessus son t-shirt noir, puis il partit dans un coin pour changer de pantalon. Lorsqu’il revint, tous grimpèrent une nouvelle fois dans le bus.
D’un côté, il y avait des rangées de deux sièges, de l’autre, des rangées de trois sièges. Cameron s’installa à côté de Nambo, contre la fenêtre.
Le bus roulait depuis un bon moment déjà lorsque Cameron ouvrit enfin la bouche :
- Que penses-tu de la décision de faire entrer Akio dans l’équipe ? demanda-t-il à Nambo.
Celui-ci se tourna vers lui et déclara :
- Ça ne peut pas nous faire de mal ! Et puis, grâce à lui, Masaji a trouvé une technique de gardien. Je ne pense pas que ce soit une mauvaise chose.
Ces paroles remuèrent dans l’esprit de Cameron pendant tout le reste du trajet. « Pourquoi accordent-ils tant d’importance aux techniques ? On peut très bien se battre sans ! » songea-t-il. Mais il ne fit pas part de ses pensées à Nambo.
Soudain, le bus ralentit. Cameron regarda dehors et constata qu’ils étaient arrivés devant un collège vieux aux murs sombres.
- Où se trouve-t-on ? interrogea-t-il.
Ce fut Sae, devant lui, qui répondit.
- Nous sommes arrivés à l’adresse que nous a donnée l’Academy Heigakki. Je doute que ce collège soit utilisé, mais nous pouvons tout de même aller jeter un coup d’œil.
- En route ! s’écria Masaji en se levant.
Il sortit du bus en sautant les marches et se dirigea d’un pas décidé vers la grille du collège mystérieux.
- Tu crois que c’est la base de la Légion Oméga ? demanda Nambo à Cameron.
Celui-ci haussa les épaules.
- Il n’y a qu’un seul moyen de le savoir, répondit-il en suivant Masaji.
L’équipe rejoignit Masaji devant la porte d’entrée.
- Il n’y a pas l’air d’y avoir quelqu’un, dit le garçon.
- Entrons, décida Cameron en poussant le battant.
Celui-ci s’ouvrit sans opposer de résistance. Cameron hésita, puis s’engagea dans le couloir. Il tomba bientôt sur un hall et étouffa un cri de surprise. Ses amis accoururent aussitôt.
- Qu’est-ce qui se p… commença Seiichi.
Il se tut brusquement : devant eux, des dizaines de portes portaient chacune un écriteau vierge.
- Ce… ça ne ressemble pas à un collège, observa Jiro en déglutissant difficilement. Masaji, tu es sûr que c’est une bonne idée ?
L’interpellé ne répondit pas. Il s’avança dans le hall. Chizu tenta de le retenir par le bras, mais Cameron suivit Masaji, l’empêchant de le bloquer.
Les deux garçons observèrent attentivement chaque porte, bientôt rejoint par Akio. Celui-ci semblait avoir compris ce qu’ils cherchaient.
Soudain, Cameron trouva une fissure dans le mur, tout près de l’une des portes. Il appuya dessus et le petit morceau de mur coulissa, laissant apparaître un boîtier à chiffres. Le garçon se recula et appela :
- Venez voir !
Aussitôt, tout le monde s’approcha de lui.
- Regardez, dit Cameron. Ce doit être là-dessus qu’on doit entrer le code pour rentrer.
- Un… un code ? s’étonna Tadao. Mais… pourquoi ?
Cameron se tourna vers lui.
- Si ce collège est bien la base de la Légion Oméga, pas étonnant qu’ils essayent de protéger les entrées. Qui sait ce qu’ils fabriquent, là-dedans ? Personne, justement.
Masaji hocha la tête.
- Mais comment pourrions-nous trouver ce code ?
- Laissez faire l’experte !
Tous regardèrent avec étonnement Chizu sortirent un ordinateur portable de sa sacoche. Elle sortit aussi un fils qu’elle utilisa pour relier le boîtier à l’ordinateur.
- Ouah ! s’exclama soudain Kano. C’est un décrypteur ? Génial !
- Oui, acquiesça Chizu. Tu connais ?
Kano gonfla le torse.
- Bien sûr ! Je suis en as, en matière d’informatique et d’électronique. Mais ces machins-là coûtent une fortune ! Comment l’a tu eu ?
Chizu eu un sourire énigmatique mais ne répondit pas. Elle se reconcentra sur son ordinateur. Soudain, une fenêtre rouge s’afficha sur l’écran de celui-ci.
- Ah ! Ça y est ! Donc, voici le code : 48Y3RP1A.
Masa, qui était le plus proche du boîtier, tapa les chiffres et les lettres, puis s’écarta rapidement. Presque aussitôt, la porte s’ouvrit. Cameron s’y engagea sans hésiter, suivit de Masaji et Akio. Les autres membres se regardèrent, puis s’engagèrent derrière eux.
L’équipe suivit un long couloir et passèrent devant plusieurs portes. Cependant, ils décidèrent de passer leur chemin. Ils marchaient depuis près de trois minutes, lorsqu’ils aperçurent une lumière vive au bout du couloir. Ils accélérèrent le pas et s’arrêtèrent brusquement lorsqu’ils faillirent tomber. Le sol se dérobait sous leurs pieds. A leur droite, une passerelle était tenue par un bras métallique et semblait servir d’ascenseur. Des énormes spots éclairaient la scène en contre-bas : c’était un terrain de football. Des joueurs s’entraînaient. Il y avait là une équipe entière.
C’est alors que l’un d’entre eux parut s’apercevoir de leur présence et leva la tête. Un sourire apparut sur son visage.
- Aaah… Les joueurs de Raimon, je présume. Nous nous doutions bien que vous vous montreriez… Laissez-moi me présenter. Je suis Udo, le capitaine de l’équipe Sigma. Vous avez sûrement entendu parler de nous…
- Qu’est-ce que vous nous voulez ? lança Masaji.
- Vous nous intéressez. Vous connaissez peut-être les Inazuma Eleven ? Eh bien, puisque vôtre club est né au même collège qu’eux, nous aimerions en apprendre plus sur vous. Seulement, lorsque nous avons envoyé l’Academy Heigakki faire un match contre vous, elle a refusé, déclarant qu’elle devait se préparer pour l’Arceus Football. Nous avons été contraints de leur donner une leçon. A présent, ils ne pourront plus participer au tournoi.
- C’est vous qui avez écrasé Heigakki ? s’exclama Masaji, indigné.
- Oui, et à présent, si vous le voulez bien, nous allons faire un match contre vous.
- Quoi ?! Contre nous ?

Tous se tournèrent vers Masaji.


- Masaji, on ne peut pas accepter ! s’exclama Cameron.


- On va perdre, c’est sûr ! renchérit Seiichi.


- Coach, dites quelque chose ! dit Tadao.


Celui-ci les regarda gravement.


- Non, c’est à vous de prendre ce genre de décision. Pas à
moi.


Nambo serra les dents et grogna.


- On est obligé, déclara-t-il, l’air contrarié. On est
obligé de jouer.


- Mais Nambo… Tu n’es pas sérieux ! On va se retrouver
à l’hôpital ! L’Arceus Football commence dans moins de deux semaines !


- Ça suffit, dit Masaji.


Tous sursautèrent, surpris par le ton décidé de sa voix.


- On va jouer ce match. Mais je n’obligerais personne à
rester s’il ne le veut pas.


- Je… je suis désolé, les amis, mais je ne peux pas… murmura
timidement Satoru. Je ne veux pas me blesser pour un match perdu d’avance.


- Moi non plus ! dit Tomi. Je ne jouerais pas.


Un silence pesant accueilli leurs paroles, rompu par l’intervention
de Jomei.


- Je ne le ferai pas non plus.


- Ainsi donc, dit soudain Akio, vous abandonnez avant même d’avoir
commencé… Eh bien, tant pis. Nous jouerons sans vous.


- Arrête, Akio ! lança Seiichi. C’est leur choix.


- Attendez. Si… si vous partez maintenant, vous ne pourrez
plus jamais revenir dans le club.


- Quoi ?!


Tous regardèrent Cameron, abasourdis.


- Nous, on va se battre. Si on se blesse, ce serai injuste
que vous puissiez jouer alors que vous n’avez pas défendu le club. Je… je suis
désolé, les gars. Je ne reviendrai pas sur cette décision.


- On comprend, Cameron. Alors… au revoir.


Les trois garçons s’enfuirent en courant.


- Non ! s’écria Seiichi. Satoru ! Tomi !
Jomei ! Ne partez pas !


Il s’apprêta à les poursuivre mais Nambo lui barra la route.


- Si tu les suis, tu peux dire adieu au club de foot.
Cameron a raison. Ce n’est que justice.


- Masaji ! lança Seiichi. Dis quelque chose !


Mais celui-ci secoua la tête.


- Je soutiens Cameron. Désolé.


- Très bien ! dit alors le coach. Mettez-vous en tenue,
on va commencer le match.


Puis il lança à l’adresse d’Udo.


- Nous sommes prêts !


Deux minutes plus tard, les deux équipes étaient en place.
Le chauffeur du bus de Raimon, Mr Chikafusa, était arbitre. Soudain, un garçon
en uniforme de Raimon surgit sur le stade et s’écria :


- Ouf ! J’arrive à temps !


- Mais, qui es-tu ? demanda Chizu.


- Mon nom est Hideki Corayo ! Membre du club de
journalisme, futur commentateur ! Je vais commenter votre match !


Chizu et Sae échangèrent un regard étonné.


- Euh… Si tu veux.


- Bien ! Nous voici donc aujourd’hui au début de ce match opposant le collège
Raimon à la Team Sigma.


Il jeta un coup d’œil sur le terrain, puis griffonna
rapidement les compositions des équipes sur un tableau d’ardoise qu’il avait
avec lui.


- Voici donc les formations des deux équipes !




Team
Sigma
____Qenti_______Atis




_______Udo ©
Rowen__Elma__Tiria


_Anton__Murtag__Vilnus__Colan


____________Dorik





Collège
Raimon


______Cameron__Akio__Masa


____________Seiichi__Kano


________Tadao_________Nambo


_______________Jiro


______________Masaji ©


- Et c’est parti avec le coup d’envoi du collège Raimon !
Masa passe directement à l’arrière où Seiichi reçoit le ballon. Il fait une
passe longue vers Akio qui s’est déjà élancé devant. Akio fait la passe à
Cameron qui esquive un tacle glissé assez pitoyable de la défense adverse. Les
deux attaquants sont déjà devant les buts. Vont-ils marquer ?


- Akio, à toi de jouer ! s’écria Cameron en faisant la
passe sur sa droite.


- J’y vais ! Eagle Flight !


- Un tir d’une grande puissance mais… oh ! Dorik, le
gardien adverse, l’a bloqué d’une seule main ! Et il dégage la balle un
peu au hasard. Nambo monte et saute en l’air. Il réceptionne le ballon de la
poitrine, puis s’élance à toute vitesse vers le haut du terrain. Rowen surgit
devant lui et lui bloque le passage.


- Pousse-toi de là ! s’exclame Nambo.


Rowen se mit à rire. Nambo sentit un accès de colère lui
monter à la tête. Il courut de plus en plus vite vers Rowen. Soudain, un cocon
gris clair se forma autour de lui. La pointe semblait s’affuter au fur et à
mesure, comme s’il s’était s’agit d’une épée translucide. Cependant, Rowen
parut croire qu’il était en danger car il s’écarta brusquement de la
trajectoire de Nambo.


- Incroyable ! lança Hideki. On dirait que Nambo vient
de créer une nouvelle technique !


C’est alors que Kano s’arrêta net et déclara :


- Nous allons l’appeler : Zéphyr Blade !


- Et c’est reparti ! Nambo fait une magnifique passe
Seiichi. Oh ! Murtag, un défenseur de la Team Sigma, s’est interposé et a
intercepté le ballon ! Quel dommage… C’était pourtant une belle passe très
réussie ! Oh oh… Mais que se passe-t-il ? La Team Sigma change
soudain de formation ! Qenti, Udo, Rowen, Tiria et Anton se plaçent en « V »
tandis que les autres joueurs forment un cercle autour d’eux. Même le gardien
Dorik a quitté son poste ! La Team Sigma se déplace vers le camp adverse.
Au milieu, les cinq joueurs se font des passes. Raimon tente de percer le
cercle mais ils se font tous repousser !


- Les gars ! s’écria Masaji. En défense ! Revenez
tous !

Cameron, qui courrait vers les buts adverses en voyant Nambo
passer Rowen, dérapa, faillit tomber, poussa sur ses bras et repartit dans le
sens opposé en un clin d’œil. Il courut le plus vite qu’il put vers les buts où
Masaji commençait à paniquer.

« Illusion Break ne
résistera pas à l’une de leur techniques ! pensa Cameron. Il faut que je
fasse quelque chose ! »


- On y va ! lança Udo. Volcano Flare !


Masaji plia les genoux et se prépara à arrêter le tir.


- Non ! s’écria Cameron.


Il eut soudain une idée.


- Nambo ! Cours jusqu’au ballon et croise-moi devant
lui ! Ensuite, retourne-toi et shoote !


Nambo le regarda d’un air étonné.


- Fais-moi confiance. S’il te plaît, Nambo !


Celui-ci hocha la tête : il parut comprendre ce que
Cameron attendait.


- Ils… ils vont créer une technique ! s’exclama Kano.


Cameron sourit : c’était exactement ce qu’il voulait
faire. Il courut jusqu’à croiser Nambo. Une croix argenté apparut faiblement et
parut ralentir la course du ballon. Alors, les deux garçons se retournèrent
d’un même mouvement et tapèrent ensemble dans le ballon. Une vive douleur
parcourut la jambe droite de Cameron : le tir était vraiment très
puissant. Il tint bon tant qu’il le put,
mais il dut lâcher rapidement. A côté de lui, Nambo fit un vol plané. Mais
Cameron ne voulait pas abandonner si vite. Il se réceptionna une nouvelle fois
sur son bras et bloqua ses crampons dans l’herbe pour pivoter. Il poussa sur
ses jambes et tenta d’arrêter le ballon avec son torse. Une fois de plus, le
ballon fut plus fort, et le dos de Cameron heurta violemment le poteau de but.
Sa vue se brouilla, mais il entendit parfaitement Masaji crier :


- Illusion Break !


Puis il y eut un soupir de soulagement de la part de Raimon.
Cameron sourit malgré la douleur : ils avaient évité un but.


-Cameron ! Nambo !


Cameron entendit quelqu’un courir vers lui. Peu à peu, sa
vue devenait plus nette. Il sentit des présences autour de lui. Lorsqu’il vit
normalement, il constata que Masaji, Seiichi et Akio se tenaient devant lui.
Plus loin, Nambo était entouré de Masa, Tadao, Kano et Jiro.


- Mais enfin ! s’écria Seiichi. Qu’est-ce qui vous a
pris ! Vous ne pouviez pas réussir un truc pareil ! C’était trop
dangereux !


- Arrête, Seiichi. Tu vois bien qu’on a réussi.


Il fit un clin d’œil à Masaji.


- Superbe arrêt.


- Merci. Pour tout. Si vous n’aviez pas été là, Nambo et
toi, on aurait encaissé un beau but.


- C’est bien ce que
je voulais éviter…


Masaji tendit une main à Cameron. Celui-ci la prit et son
ami l’aida à se relever. Puis il lui donna une tape amicale dans le dos et
retourna dans ses buts.


- Ça va, Cameron ? demanda Seiichi. Tu n’as mal nul
part ?


L’interpellé allait ouvrir la bouche lorsqu’il songea que,
s’il avouait à son ami qu’il avait très mal à la jambe et à l’épaule, celui-ci
le signalerait au coach et l’empêcherait de jouer. Alors, il décida de garder
sa douleur pour lui.


- Non, c’est bon. Tout va bien.


Il sourit pour paraître plus convaincant. Seiichi s’éloigna
pour rejoindre son poste. Cameron se retourna et aperçut Nambo en défense. Il
lui fit signe, puis jeta un coup d’œil à Akio. Celui-ci évaluait leurs
adversaires du regard. Lorsqu’il se rendit compte que Cameron le regardait, il
lui dit :


- Pas mal, ton idée. Mais votre technique n’a pas réussi. Il
faut la travailler si vous voulez qu’elle soit finie.


Cameron hocha la tête.


- Au fait, continua Akio. Il faudrait que tu te créé une
technique à toi. De tir, de dribble, de défense, comme tu veux. Mais il faut
que tu aies une technique.


- D’accord. Si tu le dis. Je vais essayer.


Derrière eux, Masaji dégagea le ballon. Jiro s’apprêta à le
réceptionner, mais Atis sauta devant lui et intercepta la balle. Il fit une
passe à Qenti qui refit la passa à Atis, qui dégagea sur Udo. Les passes
s’enchaînaient, de plus en plus rapide.


- Ils nous prennent de vitesse ! s’écria Cameron.
Empêchez-les de passer le ballon !


Mais personne ne parvenait à s’emparer de la balle. Alors,
Cameron s’élança dans les pieds d’Elmas et le tacla violemment. L’arbitre
siffla un coup franc et donna un carton jaune à Cameron, mais celui-ci s’en
fichait : il avait obtenu ce qu’il voulait.


La Team Sigma se mettait en place. C’est Rowen qui avait été
désigné pour tirer, mais Cameron ne s’attendait pas à un tir direct. Cependant,
ce qui suivi le prit de court.


Rowen fit une passe en arrière. Toute la Team Sigma revenait vers son camp.
Ils se firent des passes en se rapprochant de leurs buts. Raimon en profita
pour pénétrer dans leur camp et essaya de prendre le ballon. Soudain, Tiria fit
une passe longue vers l’avant. Cameron ne s’inquiéta pas : il n’y avait
personne dans leur camp. Mais ce qu’il vit lui glaça le cœur : Atis et
Qenti, les attaquants, étaient restés de l’autre côté du terrain, et se
retrouvaient seuls devant les buts. Puis leurs coéquipiers s’élancèrent à leur
tour et rejoignirent les attaquants en un clin d’œil.


- Black Wave ! crièrent-ils.


- C’est notre seconde tactique ! lança Udo.


Cameron tenta de courir le plus vite possible, mais sa jambe
le faisait souffrir. Il vit Akio et Nambo le dépasser, suivis de Seiichi. A son
grand étonnement, Jiro courait lui aussi de toutes ses forces pour revenir en
défense. Qenti tira en criant :


- Robot Stone !


Un robot surgit du sol et donna un coup de poing dans la
balle. Akio se jeta devant le ballon, fit un tour sur lui-même, fendit l’air de
son bras droit puis leva sa jambe gauche et la rabattit vers le sol. Au
passage, elle heurta le ballon qui se mit à tourner sur lui-même.


- Eagle Stroke ! lança Akio.


Le ballon parut s’arrêter, mais Atis surgit et frappa à son tour la balle en
criant :


- Devil Shot !


Cameron crut que c’était
perdu. Pourtant, Jiro apparut à son tour devant le ballon, ferma les poings et
leva les bras. Puis il ouvrit les mains et les abaissa.


- Sismic Defense!
s’exclama-t-il.


Il sauta, et en retombant, un
mur de terre s’éleva derrière lui et le ballon s’écrasa dessus.


- Tsss… Ça fait deux fois
qu’ils nous tiennent en échec, dit Udo.


- Jiro ! Devant !
lança Akio.


- Attrape !


Akio contrôla le ballon et
passa à Seiichi, qui passa à Cameron, qui passa à Masa. Celui-ci dribbla un
adversaire et relança sur Nambo, qui passa à Seiichi, qui passa à Akio. Les
feintes, dribbles, esquives et passes s’enchaînaient à une vitesse incroyable.
Chacun savait où se placer, quand avancer, comment passer le ballon. Puis Akio
se retrouva devant les buts. Il lança le ballon en l’air, sauta et
s’écria :


- Eagle Flight !


Mais un défenseur surgit
devant lui et arrêta son tir avec une facilité impensable. Enervé, il arma sa
jambe et s’apprêta à tirer sur Akio lorsqu’une voix retentit :


- Attendez ! Laissez-les
tranquilles ! C’est nous que vous voulez !


- Tiens, l’Academy Heigakki,
dit Udo tandis qu’un sourire mauvais s'étirait sur ses lèvres.

- Qu’est-ce que vous faites
là ? demanda Masaji.


Le gars qui avait parlé avait
des cheveux bruns et longs attachés en queue-de-cheval par un élastique jaune,
des yeux dorés, un maillot jaune et vert et un brassard de capitaine rouge.
Derrière lui se tenait les joueurs qui n’étaient pas à l’hôpital : il n’y
en avait que trois.


Le capitaine se tourna vers
Masaji et déclara :


- Et bien, nous sommes venus
vous sauver la mise !


- Ah oui ? ricana Udo.
Et vous comptez faire quoi ? Nous proposer un match en quatre contre
quatre ?


Les autres membres de la Team
Sigma éclatèrent de rire. Le capitaine plissa les yeux.


- Non… Mais c’est presque ça,
dit-il doucement. Nous allons fusionner notre équipe avec celle de Raimon.


Udo cessa aussitôt de rire.


- Vraiment ? Et vous
croyez peut-être qu’on va accepter ?


- Vous n’avez pas le
choix ! Voici le deal : soit vous gagnez et nos deux clubs sont
dissous, soit vous perdez et votre équipe disparaît de la surface de la Terre.
Et, entre nous, perdre ou déclarer forfait, quelle différence ?


Udo grogna, mécontent.


- Très bien. Nous acceptons.


- Parfait ! déclara le
capitaine.


Suivi de ses trois joueurs,
il descendit les escaliers et rejoignit le collège Raimon. Il les toisa du
regard, puis tendit une main à Masaji.


- Mon nom est Junichi Saburo.
Mais je préfère Jun. Je suis le capitaine de Heigakki. Voici Keiji, Razan et
Goro.


- Moi, c’est Masaji, dit
celui-ci en serrant la main de Jun. Masaji Kitano.


- Hum… J’ajoute une
chose : ne croyez pas que nous faisons ça pour vous. Nous voulons
simplement venger nos amis blessés et prendre notre revanche.


Masaji hocha la tête. Puis le
coach s’avança :


- Bien ! déclara-t-il.
Voici donc la composition de la seconde mi-temps.


Il écrivit sur le tableau de
Hideki :


Collège Raimon


Cameron Akio Razan



Seiichi Keiji


Jun


Goro
Nambo


Jiro


Masaji
©


- Les amis, on y va ! lança Masaji.


- C’est parti ! dit Nambo. On va les battre !


Tous se mirent en place. Les joueurs de Hegakki avaient
revêtu le maillot de Raimon. L’arbitre siffla la reprise du match. Akio engagea
en passant à Cameron et parti aussitôt en attaque. Cameron passa à Jun qui
était déjà arrivé à son niveau. En fait, quasiment toute l’équipe, en dehors de
Jiro et Goro, s’était lancée à l’attaque. Cameron les suivi.


Jun arriva devant Udo.


- Space Feint ! cria-t-il.


Aussitôt, une sorte de brouillard violet entoura Udo et Jun.
Puis Jun fit mine de partir sur la droite, et au dernier moment, dribbla par la
gauche. Sa vitesse fut telle qu’Udo n’eut pas le temps de bouger.


Jun repartit en courant, dribbla facilement deux défenseurs,
esquiva un tacle grâce à une une-deux avec Razan, puis fit une passe à Keiji.
Celui-ci dribbla à son tour un adversaire et se retrouva devant les buts. Mais,
au lieu de tirer, il fit la passe en profondeur à Jun qui arrivait sur le côté.
Le ballon s’entoura d’une sorte d’aura sombre. Jun fit trois grands pas en
courant, bondit et fit une tête spectaculaire en criant :


- Millenium Strike !


Le ballon atterrit au fond des filets avant même que le
gardien ait pu sortir une technique.


- Incroyable ! s’écria Cameron.


- Fantastique ! lança Masaji du fond du terrain.


Même Akio semblait impressionné. Sur le banc, le coach sourit.


- Voilà qui va les remotiver, murmura-t-il.


- C’est à présent l’équipe Sigma qui engage ! commenta
Hideki. Qenti passe à Atis qui passe à Udo, qui tente de dribbler Jun. Celui-ci
le tacle et le ballon est tout seul. Nambo courre pour le récupérer mais c’est
finalement Tiria qui récupère cette balle perdue et qui relance sur Elmas.
Celui-ci dribble deux joueurs adverses et se retrouve finalement seul devant
les buts de Masaji.


- Masaji, on compte sur toi ! cria Akio.


Et il se mit à courir non pas vers Masaji mais vers les buts
de la Team Sigma. Cameron choisit de le suivre, imité par Jun, Keiji, Razan et
Seiichi. Une fois de plus, seuls Nambo, Jiro et Goro restèrent en défense.


Elmas tira :


- Bright Hood !


- Invisible Catch !


Une main d’argent sortit du torse de Masaji et s’empara
fermement du ballon.


- Ouais ! Bravo Masaji ! s’écria Nambo.


- Goro ! A toi !


Masaji dégagea le ballon sur Goro. Celui-ci passa à Jun, qui
utilisa la Space Feint pour dribbler Rowen, puis fit une une-deux avec Keiji et
passa à Razan. Celui-ci faillit perdre le ballon mais réussi à le récupérer et
relança sur Cameron, qui passa en arrière à Seiichi. Anton tacla ce dernier et
le ballon sortit en touche.


- Et c’est Keiji qui relance le jeu avec une passe à Jun.
Celui-ci parcourt le quart du terrain puis passe à Akio, qui passe à Cameron,
qui s’approche des buts… Va-t-il se décider à tirer ? Et oui !


Cameron leva le ballon à hauteur de sa hanche, puis frappa
dans le ballon avec le pied droit, tourna sur lui-même, frappa à nouveau du talon
gauche puis une nouvelle fois du pied droit. Le ballon se chargea d’électricité
et fila vers les buts.


- Lightning
Strike !


- Stop Time !


Dorik tendit une main devant lui, plia les doigts et tourna
la main. Aussitôt, le temps emprisonna le ballon et ne ralentit qu’autour de
lui. Alors, Dorik fendit l’air de sa main. Le ballon était censé tomber au sol,
mais la technique n’était pas assez puissante pour arrêter le tir spectaculaire
de Cameron et la balle continua sa course jusqu’au fond des filets.


- Magnifique but ! s’exclama Hideki. Cela fait donc un
score de 2 à 0 pour le collège Raimon.


- C’est impossible… dit Udo en tombant à genoux. Ils ne
peuvent pas nous battre maintenant…


- Et l’arbitre siffle la fin du match ! continua Hideki.
C’est donc une superbe victoire de la part de l’équipe fusionnée de Raimon et
Heigakki !